Die sog. "anderen jüdischen Stimmen" zum Nahostkonflikt sind ja hier in Europa sehr populär, vor allem wenn sie eigene Vorurteile bestätigen. Hier zur Abwechslung mal eine andere palästinensische Stimme, direkt aus Ramallah und offenbar mit direktem Zugang zu den dortigen Machthabern, zum medial verordneten Aufregerthema der letzen Tage - wars das "
irrtümliche" Zugattentat in Indien mit 148 Toten? Die
Hinrichtungen von (zumeist kurdischen) "Dissidenten" im Iran? Die
Hinrichtungen von (zumeist nigerianischen) Immigranten in Libyen? Gar das
Niederbrennen eines Sommercamps für Kinder in Gaza? Nein, natürlich nicht. Anyway, der folgende Artikel zum "Freedom Flotilla"-Desaster stammt von der französischsprachigen, israelisch-arabischen und sehr anti-antizionistischen Nachrichtenagentur
Metula News Agency (dank an CK von
LfL für den Link):
"Ils ont eu ce qu'ils étaient venus chercher
par Sami El Soudi
Ismaïl Haniya, le chef du Hamas à Gaza, n’aurait pas pu être plus clair, hier, lors d’une harangue, en annonçant que si la flottille parvenait à Gaza, ce serait un grand succès pour le Hamas ; et si elle était interceptée par la marine israélienne, ce serait un succès tout aussi important. Pour le leader islamiste, sa cause était gagnante dans tous les cas de figure.
Disons les choses les plus importantes, celles qui permettent de comprendre une situation : il n’y a aucune pénurie dans le califat, ni de denrées de base, ni de carburant, ni de matériel médical, pas plus que de biens de consommation courants, qui ne sont pas de première nécessité.
Le ferry turc Mavi Marmara transportait 10 000 tonnes d’aide humanitaire et de matériaux divers vers la Bande. Israël a, de son côté, acheminé des millions de tonnes de marchandises vers la même destination, permettant ainsi à une population d’un million trois cent mille personnes de vivre correctement depuis janvier 2009 jusqu’à présent.
L’Egypte et Israël, et non pas Israël uniquement, ont décidé d’un blocus sur l’approvisionnement des marchandises permettant de confectionner des armes ou des constructions fortifiées à usage militaire.
Les matériaux nécessaires à la construction ne sont pas sujets à l’embargo, mais ils sont livrés par projet, selon une quantification préalablement établie.
L’Egypte a interdit tout transit de militants pro-islamistes par son territoire, après que les membres d’une caravane maritime précédente, autorisés à débarquer à El-Arish dans le Sinaï, y ont déclenché des émeutes, coûtant la vie à un policier.
Pour sa part, l’Etat hébreu permet et encourage la fourniture d’aide à Gaza, à la condition que le matériel soit débarqué et contrôlé dans le port d’Ashdod, avant d’être acheminé par routage vers la Bande.
Au vu de ces éléments, la flottille, qui battait pavillon turc, ne poursuivait aucun objectif humanitaire digne de ce nom. Comme ses instigateurs l’avaient annoncé dimanche, leur but réel consistait à forcer le blocus imposé au Hamas.
Certains observateurs se demandent aujourd’hui quelle est la raison qui a poussé les Israéliens à empêcher les six embarcations arraisonnées de se rendre à Gaza, avançant que l’enjeu ne valait pas l’écho médiatique très négatif suscité par leur appontage, ni les blessures et les morts infligées lors de l’opération.
A question claire réponse claire : le projet affiché par les perceurs de blocus, avec la bénédiction de la Turquie, de l’Iran, d’Al-Qaeda, du Hamas et des Frères musulmans, consistait, suite à cette mission, à établir un pont maritime continu avec Gaza. D’autres navires sont déjà en cours d’affrètement.
D’ailleurs, le "mouvement de la résistance islamique" n’a pas abandonné cette idée : en réponse aux événements de la nuit, le Hamas s’est adressé à tous les Etats qui participeront au Conseil extraordinaire des ambassadeurs de la Ligue Arabe.
Il les prie de fournir chacun deux paquebots, qui, ensemble, tenteraient prochainement, à nouveau, de forcer la claustration de Gaza.
Cette initiative n’a aucune chance d’aboutir, de nombreux pays arabes, comme l’Egypte, n’étant absolument pas prêts à participer à la propagande des islamistes.
Officieusement, et j’étais à la Moukata de Ramallah (siège du gouvernement de l’Autonomie Palestinienne) tôt ce matin pour le constater, comme dans beaucoup de capitales sunnites, on a vigoureusement applaudi à l’annonce de l’arraisonnement du convoi.
Officiellement, la démarche est fort différente : on s’efforce d’afficher la solidarité panarabe et d’utiliser l’isolement des Hébreux pour marquer des points sur le tableau des négociations. C’est ainsi, comble d’hypocrisie, que le Président Mahmoud Abbas a déclaré un deuil de trois jours sur les territoires qu’il dirige.
L’Autorité a également demandé à l'administration américaine une "intervention d'urgence pour mettre un terme aux crimes israéliens".
Ce soir, le cabinet palestinien se réunira et il pourrait bien décider de quitter les discussions de proximité.
Les personnes logiques demanderont quel lien peut exister entre l’abordage de la flottille et les négociations de paix. Je ne connais pas la réponse à cette interrogation ; je suis même porté à penser que la conduite desdites tractations face à un Israël isolé augmenterait la marge de manœuvre de l’Autorité. Mais il semble bien que je n’y entende rien aux fruits de l’intelligence supérieure de nos leaders.
Dans les couloirs de la Moukata, c’est le vrai délire : d’une part, c’est l’euphorie face à l’impossibilité du Hamas et de ses amis de briser le siège de Gaza.
Est-il encore besoin de rappeler que l’AP a été boutée hors de la Bande par un putsch sanglant réalisé par la "la résistance islamique" ?
Que tant que Gaza ne sera pas libérée de l’emprise islamiste, quel que soit l’état d’avancement des pourparlers avec Israël et l’Amérique, il sera matériellement impossible de déclarer l’indépendance d’un Etat palestinien. Ou alors, il faudrait déclarer deux Etats palestiniens, pour trois millions et demi de citoyens ?
Que, pas plus tard que la semaine dernière, le Hamas a encore passé par les armes des malheureux, jugés coupables, après des simulacres de procès, de collaboration avec Israël. En vérité, il s’agit d’une méthode propre à Hanya pour se débarrasser de sympathisants du Fatah et pour en terroriser d’autres.
Tant que le blocus se maintient, le Hamas n’est pas en situation de reconstruire la Bande et se trouve incapable d’asseoir définitivement son régime. Que le pont maritime s’instaure, et Hanya et Mashal n’auraient plus rien à faire d’Abbas et Fayyad, et pourraient repartir à la conquête de la Cisjordanie.
Pour ces raisons stratégiques vitales, l’intervention israélienne de cette nuit était absolument indispensable à l’AP, plus même qu’à Israël.
L’autre raison qui poussait à l’euphorie, ce matin à Ramallah, était la constatation de l’empêtrement international d’Israël, qui donnait des ailes à certains "poètes" de l’establishment palestinien. C’est qu’à la Moukata, on a pris l’habitude de détester tout le monde, à commencer par le Hamas, puis, dans l’ordre, Israël, l’Egypte, les Etats-Unis, les Russes et les Européens.
On se sent supérieur à tous. Plus fin... Au point d’entendre un ministre, cet après-midi, proposer une offensive diplomatique visant à exclure l’Etat hébreu de l’ONU. Un autre suggérait d’exiger que les Nations Unies imposent un embargo économique total à Jérusalem, et je vous préserve des idées plus farfelues encore que mes pauvres oreilles ont entendues aujourd’hui.
Jusqu’au coup de fil de l’officier de liaison israélien habituel, qui a passé le message à Abou Mazen suivant lequel, au cas où Ramallah tenterait de profiter exagérément de la situation afin d’augmenter la pression sur Jérusalem, Israël répliquerait par un très sérieux tour de vis.
Il semble que l’officier en question ait énuméré certaines des dispositions envisagées, car, après son intervention, j’ai trouvé les ministres pâles et calmés.
Il faut dire que les gringos [les Occidentaux. Ndlr.] avaient indirectement encouragé les digressions fantaisistes par la violence de leurs critiques de l’intervention des commandos israéliens. La palme en la matière revenant sans conteste à la baronne Catherine Ashton, la responsable des Affaires Etrangères et de la Politique de Sécurité de l’Union Européenne.
Mme Ashton a déjà réclamé par téléphone à son homologue israélien, Avigdor Lieberman, "une ouverture immédiate et sans conditions de Gaza".
J’ai un grand respect pour les dames et pour la noblesse, aussi me contenterai-je de poser trois hypothèses relativement à cette réaction : soit Mme Ashton est islamiste active, soit elle est antijuive, soit, encore, elle... n’occupe pas, au sein de l’Union Européenne, le poste correspondant à ses capacités.
Sinon, j’aimerais qu’elle explique en quoi le désenclavement du régime islamofasciste de Gaza servirait les intérêts de l’UE ou la paix du monde.
Un monde qui accepte avec une facilité déconcertante que les assassins du Hamas prennent des poses de victimes. Comme s’ils n’avaient pas mérité le tonnerre qui s’est abattu sur leur figure durant l’hiver 2008-2009. Comme si cette organisation avait une relation quelconque avec les espoirs de paix au Moyen-Orient. Comme s’il fallait l’aider à provoquer Israël et l’Egypte. Comme si cela aiderait à quoi que ce soit de la voir sortir triomphante de son encerclement salutaire.
Comme si la pénurie faisait réellement rage à Gaza !
Il faut que Mme Ashton et ses collègues des Affaires Etrangères de l’UE disent s’ils ont quelque notion de stratégie globale, ou s’ils mènent la politique extérieure de l’Union uniquement en fonction de considérants humanitaires. En tout cas, dès qu’Israël est impliqué.
C’est moi qui ai demandé à notre rédacteur en chef d’écrire l’article sur l’arraisonnement de la flottille des pseudos pacifistes et des vrais supporters du fanatisme islamiste.
Parce qu’en tant que Palestinien, je suis naturellement le plus directement concerné par cette affaire. Parce que ce lundi, j’ai honte de mon "gouvernement" et que je doute qu’il puisse jamais me procurer l’Etat dont je rêve et auquel j’ai droit, de mes frères arabes et de la simili-crédulité du monde à l’égard des terroristes. (...)"