Am 30.5. ist nicht nur der Geburtstag Michail Bakunins, sondern auch derjenige von Marcel Dieu alias Hem Day. Letztes Jahr hatte ich mich an dieser Stelle für einen längeren Text von Hem Day über Bakunin entschieden; auch dieses Jahr habe ich letztendlich wieder einen Text des Belgiers ausgewählt, ein Plädoyer für strikte Gewaltfreiheit, geschrieben unter dem Eindruck der Ereignisse des Pariser Mai 68:
Restons non violents (Auszug; den ganzen Text findet man hier)
"Remettre sans cesse sur le métier ce que l’on veut ; ne pas s’imaginer que tout se réalise d’un coup, mais avec ténacité et ferveur ; penser que l’on peut élaborer contre le monde des ténèbres une société nouvelle à laquelle nous nous efforçons de collaborer, n’est-ce pas là notre intention profonde ?
Méditons cette pensée qui nous vient d’un pôle inattendu : Mac Arthur écrivait en janvier 1948 : 'La force n’est pas une solution des problèmes. La force n’est rien. Elle n’a jamais le dernier mot… Étrange que je vous dise cela, moi, un tueur professionnel !'
Que voulons-nous en réalité ? l’anarchie, c’est-à-dire une organisation basée sur une entente librement consentie, sans aucune imposition, concourant ainsi au bien-être général. Pour cela il faut que l’homme se refuse à la fois de commander et d’être commandé. Ainsi, toute trace de coercition et de violence s’effacera en faveur d’une solidarité.
Nous n’arriverons point à ce genre de vie du jour au lendemain. Mais nous devons nous acheminer vers l’anarchie par la non-violence, aujourd’hui comme demain. Il nous reste l’impérieux devoir de poursuivre notre lutte sans jamais la soumettre à la loi, ni à la force.
Rien de contradictoire dans tout cela. Non-violents dans nos actions de libération sociale, nous ne pensons pas que l’avènement de cette libération soit immédiat, comme une conséquence sans transition d’une tentative insurrectionnelle, qui liquiderait d’un coup tout ce qui existe en y substituant des institutions nouvelles. Concevoir la révolution de telle manière n’est que malentendu qui peut laisser supposer à nos adversaires cette impossible anarchie du rêve.
Soyons logiques. Nous ne pouvons nous contenter de substituer une forme de gouvernement à une autre forme de gouvernement. Nous ne pouvons imposer notre volonté aux autres. Seule une force matérielle nous aiderait à liquider les oppresseurs ? Mais encore, comment pourrions-nous nous y maintenir ? par la force, l’autorité ?
Lorsqu’on parle du triomphe de la révolution, les paroles de Malatesta me reviennent toujours en mémoire. Elles sont et doivent demeurer les objectifs des anarchistes : 'Si pour vaincre nous devons employer des méthodes de violence et dresser des potences sur les places publiques, je préférerais être vaincu.' Le principe de la révolution violente conduit à la dictature des vainqueurs.
Rien n’est plus contraire à notre idéal de non-violence anarchiste. 'Il faut vaincre sans violence', a écrit mon ami B. de Ligt, qui a si admirablement posé le problème de la libération sociale dans son livre 'Pour vaincre sans violence'.
Étudier, méditer, approfondir le problème de la non-violence, telle est l’indispensable nécessité qui s’impose si nous ne voulons pas douter d’abord ou récuser notre idéal d’anarchiste non violent. La lutte non violente s’impose de plus en plus pour vaincre nos ennemis et instaurer une société en marche vers l’anarchie."
Méditons cette pensée qui nous vient d’un pôle inattendu : Mac Arthur écrivait en janvier 1948 : 'La force n’est pas une solution des problèmes. La force n’est rien. Elle n’a jamais le dernier mot… Étrange que je vous dise cela, moi, un tueur professionnel !'
Que voulons-nous en réalité ? l’anarchie, c’est-à-dire une organisation basée sur une entente librement consentie, sans aucune imposition, concourant ainsi au bien-être général. Pour cela il faut que l’homme se refuse à la fois de commander et d’être commandé. Ainsi, toute trace de coercition et de violence s’effacera en faveur d’une solidarité.
Nous n’arriverons point à ce genre de vie du jour au lendemain. Mais nous devons nous acheminer vers l’anarchie par la non-violence, aujourd’hui comme demain. Il nous reste l’impérieux devoir de poursuivre notre lutte sans jamais la soumettre à la loi, ni à la force.
Rien de contradictoire dans tout cela. Non-violents dans nos actions de libération sociale, nous ne pensons pas que l’avènement de cette libération soit immédiat, comme une conséquence sans transition d’une tentative insurrectionnelle, qui liquiderait d’un coup tout ce qui existe en y substituant des institutions nouvelles. Concevoir la révolution de telle manière n’est que malentendu qui peut laisser supposer à nos adversaires cette impossible anarchie du rêve.
Soyons logiques. Nous ne pouvons nous contenter de substituer une forme de gouvernement à une autre forme de gouvernement. Nous ne pouvons imposer notre volonté aux autres. Seule une force matérielle nous aiderait à liquider les oppresseurs ? Mais encore, comment pourrions-nous nous y maintenir ? par la force, l’autorité ?
Lorsqu’on parle du triomphe de la révolution, les paroles de Malatesta me reviennent toujours en mémoire. Elles sont et doivent demeurer les objectifs des anarchistes : 'Si pour vaincre nous devons employer des méthodes de violence et dresser des potences sur les places publiques, je préférerais être vaincu.' Le principe de la révolution violente conduit à la dictature des vainqueurs.
Rien n’est plus contraire à notre idéal de non-violence anarchiste. 'Il faut vaincre sans violence', a écrit mon ami B. de Ligt, qui a si admirablement posé le problème de la libération sociale dans son livre 'Pour vaincre sans violence'.
Étudier, méditer, approfondir le problème de la non-violence, telle est l’indispensable nécessité qui s’impose si nous ne voulons pas douter d’abord ou récuser notre idéal d’anarchiste non violent. La lutte non violente s’impose de plus en plus pour vaincre nos ennemis et instaurer une société en marche vers l’anarchie."
(Anarchisme et non-violence, No. 15, Oktober 1968)
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