Dezember 30, 2010

Was erwartet uns 2011?

Laut der Kinoversion von Aeon Flux (die ich gar nicht so schlecht fand, vielleicht liegt's daran, dass ich den MTV-Cartoon, der als Grundlage diente, nicht kenne) werden 2011 etwa 99% der Menschheit durch einen Virus ausgerottet. Ebenfalls nahezu alles Leben vernichten, soll ein Asteroid, namens "The Rock", der im kommenden Jahr die Erde rammt. Nur ein paar Puritaner können auf der Mayflower entkommen (mehr dazu in K.A. Appleton's Remnants-Buchreihe). Schließlich steht auch noch ein nuklearer Holocaust ins Haus: der Judgment Day in der Terminator-Reihe wird neuerdings auf den 21.04.2011 datiert. Frohes neues Jahr also.

P.S. "A country in crisis. A society in turmoil." OK, könnte der Sache schon näher kommen:

P.P.S. Und wir behalten den gleichen Papst, siehe Robert J. Sawyers Roman The terminal experiment, ebenfalls 2011 angesiedelt.

Dezember 27, 2010

189 Jahre Joseph Déjacque

Im vergangenen Jahr habe ich anlässlich Déjacques Geburtstag am 27. Dezember über die Ursprünge des Adjektivs "libertär" doziert; als Zusatz dazu bringe ich diesmal die Selbstbeschreibung aus der ersten Nummer der Zeitschrift Le Libertaire (integral online) vom 9. Juni 1858:

Le Libertaire.

Contrairement à multitude de ses devanciers du journalisme, le Libertaire ne vient pas tenter une spéculation commerciale, faire de sa presse un levier à battre monnaie, une banque à émettre des assignats ; il laisse ce soin à la vénalité de la plupart de ses confrères. Que ceux-ci se fassent encore les prétoriens des pouvoirs tombés dans l’idiotisme, les cent-suisses du capitalisme : qu’ils édifient leurs feuilles en garde-meubles des friperies monarchiques, religieuses ou bourgeoises, en pierre druidique des divinités patriotiques et autoritaires, en tabernacle de l’hostie-civilisation (la civilisation, c’est-à-dire cet ensemble d’institutions disloquées, ce cadavre en putréfaction et à qui les vers rongeurs prêtent seuls un semblant de vie, la vie qui grouille à tous les Montfaucons). Enfin, que sur le théâtre de la publicité, les histrions de vieille presse, ces organes ordinaires des rois (et des privilégiés, qui sont aussi des rois), se drapent dans leurs vieux oripeaux ; qu’ils débitent leurs tirades classiques et modérément honnêtes contre les novateurs et les révolutionnaires ; qu’ils donnent à leurs lecteurs la représentation par ordre des tragiques et burlesques passions de ceux-là qui les paient... le Libertaire, lui, ne songe pas à leur faire concurrence. Il aspire tout humainement et tout naturellement à la vie des générations futures. Il est une preuve de conscience, un cri du cœur, une étincelle du front. Ce qu’il veut, c’est émettre des idées nouvelles et en propager la circulation ; c’est les imprimer, s’il se peut, en caractères de flamme et en projeter le rayonnement dans l’ombre des cerveaux et des cœurs.

Le Libertaire froissera dans sa marche bien des choses et bien des gens, tout ce qui a l’immobilité pour règle. Il heurtera du coude et du pied les préjugés imbéciles et sans nombre des peuples et des hommes ; armé de l’histoire, comme d’un instrument de destruction, il travaillera à pulvériser le vieil ordre ou plutôt le désordre légal. Et à l’aide de la science sociale, baguette magique, il tentera de faire jaillir du sein de l’humanité, naguère sauvage, puis barbare et aujourd’hui encore civilisée, les sources vives de la libre harmonie.

Il a pour principe, un et supérieur : La liberté et en tout et pour tous. Il ne reconnaît d’autorité que l’autorité du progrès. En tout et pour tous, il veut l’abolition de tous les esclavages sous toutes les formes, l’affranchissement de toutes les chairs et de toutes les intelligences.

Le Libertaire n’a de patrie que la patrie universelle. Il est l’ennemi des bornes : bornes-frontières des nations, propriété d’Etat ; bornes-frontières des champs, des maisons, des ateliers, propriété particulière ; bornes-frontières de la famille, propriété maritale et paternelle. Pour lui, l’Humanité est un seul et même corps dont tous les membres ont un même et égal droit à leur libre et entier développement, qu’il soient les fils d’un continent ou d’un autre, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre sexe, à telle ou telle autre race.

De religion, il n’en a aucune ; il est protestant contre toutes. Il professe la négation de Dieu et de l’âme ; il est athée et matérialiste, attendu qu’il est affirme l’unité universelle et le progrès infini ; et que l’unité ne peut exister, ni individuellement, ni universellement, avec la matière esclave de l’esprit et l’esprit oppresseur de la matière, comme le progrès non plus ne peut être infiniment perfectible s’il est limité par cette autre borne ou barrière où les humanicides ont tracé avec du sang et de la boue le nom de Dieu.

Le Libertaire ne s’adresse, quant à présent, qu’à ceux qui savent lire le français. Mais, si le public lui prête vie et que, petit format devienne grand, il ambitionne de paraître en anglais, en allemand, en italien, en russe, voire même en chinois. Sa feuille, aujourd’hui si peu ample, sera entièrement consacrée, au verso comme au recto, à la propagande révolutionnaire, à la confession des idées sociales. Aussi, pour être admis dans ses colonnes à la parole, c’est-à-dire à l’insertion, faudra-t-il s’y présenter muni de prose ou de rimes fécondes en logique sérieuse ou en ironie plaisante ou amère ; faire preuve d’originalité ; se montrer poétique, sinon par la forme au moins par le fond ; être tout à la fois mordant et caressant dans les capricieuses fantaisies de l’imagination, et fulgurant de vérité dans les orageuses conceptions de la pensée ; avoir dans la voix des chants de fauvette pour chanter la grâce, la bonté, la beauté, l’intelligence, la lumière humaine ; et dans le gosier et sur les lèvres un sifflet de locomotive pour huer à souffle de vapeur la laideur, la bêtise, la méchanceté, la difformité, les ténèbres du cœur et du cerveau de tant de vils crétins travestis en hommes et qui déshonorent l’espèce-humanité.

L’éditeur du Libertaire fait donc appel à tous les hommes de lutte et de bonne volonté de tous pays et de toute condition, à tous ceux ou celles en qui bouillonnent des pensées neuves, laves de rénovation sociale. Le cratère est ouvert, mais pour qu’il continue à jeter feu et flammes il faut l’alimenter. Manquerait-il de révolutionnaires ? ou bien ces révolutionnaires manqueraient-ils de cervelle et de cœur ?

La publication aux Etats-Unis de cette petite feuille insurrectionnelle est une œuvre qui, si elle est sans profit, n’est peut-être pas sans péril pour le signataire responsable. Aussi est-il en droit d’attendre de ses frères et sœurs (qui, comme lui, sacrifient au mouvement, au progrès) l’appui de leurs forces, le concours de leurs lumières. Sans parler des lois restrictives de la liberté de la presse, et à défaut des bulles impériales de France, il existe dans les divers Etats de l’Union bon nombre de civilisés, brutes à peau d’hommes et à oreilles de bourgeois, et qui – les uns au nom du chauvinisme américain ou au nom du chauvinisme français, les autres au nom de la féodale inquisition religieuse ou au nom de la sainte institution de l’esclavage – menacent sans cesse du fil de leurs poignards ou du canon de leurs pistolets l’existence du libre parleur, ou bien encore le dévouent aux dieux infernaux du chômage et du jeûne. Mais peu importe ! Les cotisations déjà assurées d’un certain groupe d’esclaves rebelles suffiront, s’il le faut, pour faire vivre le journal. Et, quant à celui qui met son nom au bas de ces lignes ; si dans ce tournoi où il se présente comme champion de l’avenir pour combattre avec la plume des intérêts dorés de pied en cap ou des préjugés groupés par meutes sous la blouse du servage ; s’il arrivait qu’il tombât sous les coups des ignorants du prolétariat ou des savants chevaliers d’industrie, hauts loafers ou bas assassins ; eh bien ! ce serait du moins en arborant avec son sang ton écharpe écarlate et en te saluant encore de son dernier regard et de son dernier souffle, ô fleur d’amour, dame de ses pensées, LIBERTÉ !

Dezember 24, 2010

Both kinds of music (32): Cowboys, Indianer und Weihnachtsmänner

Auch wenn hier schon lange nichts mehr von ihnen zu hören war: die singenden Cowboys Roy Rogers, Gene Autry, Tex Ritter usw. treibten auch noch in den 1950ern ihr Unwesen, sangen, ritten und schossen sich durch den (nicht so arg) Wilden Westen. Allerdings verlagerten sich ihre Abenteuer zunehmend aus dem Kino auf die Mattscheibe. So lief die Roy Rogers-Show z.B. von 1951 bis 1964. Gene Autry machte sich zudem einen Namen als Weihnachtslied-Interpret, sein Rudolph, the Red-Nosed Reindeer ist heute bekanntlich ein Standard. Hier allerdings ein anderer Titel: Here comes Santa Claus, aus dem Film The Cowboys and the Indians (1949). Autry und Santa Claus bringen den armen Kindern der "ersten Amerikaner" Geschenke:


Gleich fünf lateinamerikanische Länder beglücken Santa und Roy Rogers in diesem späteren Werbefilm: Si, Amigos, there is a Santa Claus.


Aber auch die "neue Generation" war Weihnachtsliedern nicht abgeneigt. So wurde auch "Santa Claus" in Hillbilly Boogies verwurstet, etwa im Reindeer Boogie von Hank Snow (1953):

Dezember 23, 2010

Mühsam, passend zur Jahreszeit (3)

Erich Mühsam - Weihnachtslied (1925)

O Tannenbaum, o Tannenbaum -
sechs Zweiglein sind dein Alles.
So klein und dürr - man sieht dich kaum;
du hast in einem Stiefel Raum.
O Tannenbaum, o Tannenbaum, du Sinnbild unsres Dalles!

O Weihnachtsmann, o Weihnachtsmann -
du gehst vorbei ins Weite.
Hast ein zerfetztes Röcklein an,
bringst nichts, was Kinder freuen kann.
O Weihnachtsmann, o Weihnachtsmann,
auch dein Geschäft ist pleite.

O stille Nacht, o heilige Nacht -
in ungeheizter Stube!
Das Christkind hat sich fortgemacht.
Es schläft das Recht, die Feme wacht.
O stille Nacht, o heilige Nacht,
o Wulle und o Kube!

O Friedensfest, o Liebesfest -
in Not und Angst Millionen!
Und wer sich's nicht gefallen lässt,
den setzt die Republike fest.
O Friedensfest, o Liebesfest -
beim Rumfutsch oder Bohnen.

O Weihnachtszeit, o selige Zeit -
es hungern selbst die Flöhe. -
Doch ob nach Milch der Säugling schreit,
der Stahlhelmbund steht putschbereit. -
O Weihnachtszeit, o selige Zeit -
Hosianna in der Höhe!

Dezember 20, 2010

Leseempfehlung zur neuesten "Euro"-Krise

Mittlerweile schon ein paar Tage alt, aber sehr luzide: Guy Wagners Überlegungen zur neuesten Schuldenkrise in der Eurozone.
Besonders hervorzuheben scheinen mir darin
1) die Feststellung, dass der Absturz Irlands gerade nicht durch risikosüchtige Spekulanten ausgelöst, sondern von den gerade auf Sicherheit bedachten Stammkunden von Staatsobligationen, d.h. Pensionsfonds (sowie Versicherungen), die versuchen, die Rentenansprüche ihrer Kunden nach Möglichkeit nicht zu verjubeln, und beim ersten Downgrading seitens einer Ratingagentur gleich abspringen.
2) die Unwirksamkeit der gegenwärtigen Austeritätsmaßnahmen und Steuererhöhungen, die riskieren, das Wirtschaftswachstum abzubremsen und auf Grund dessen niedriger ausfallender Einnahmen das Staatsdefizit letztlich noch erhöht werden kann - zumal die EZB seit Jahren einen Niedrigzinskurs fährt, und über wenig "marge de manoeuvre" verfügt, um traditionnelle Rezepte durchzuführen, wie etwa eine nicht unübliche Absenkung des Leitzinses um der konjunkturschwächeden Wirkung von Austeritätsmaßnahmen entgegen zu wirken.
3) die immer höhere Verzahnung von Banken und Staat - letztlich ist ja nicht Irland pleite gegangen, sondern seine Banken. Wagner hat ein paar interessante Überlegungen hierzu, allerdings sieht man nicht wie eine "Trennung zwischen Staat und Banken" gegenwärtig zu vollziehen wäre. Gefühlsmäßig behagt mir der Vorschlag einer Rekapitalisierung der "systemisch notwendigen" Banken natürlich wenig; ohnehin kann man sich fragen, ob es mittel- bis langfristig nicht schlauer ist, die Banken sterben zu lassen (siehe Island). Als Libertärer wünscht man sich eher diesen Zustand nach und nach einzuschränken, indem man Alternativen jenseits dieses Systems schafft - wobei man sich doch hier, von marginalen Phänomenen wie Peer2Peer Crediting mal abgesehen, dann meistens doch auf nostalgische Reminiszenzen an das 19. Jahrhundert beschränkt, statt dass in direkter Aktion neue, der Zeit angepasste "Volksbanken" aufgebaut werden.

In Junckers Eurobonds - d.h. die Mutualisierung eines Teils der Staatsschuld in Form von Euroobligation zu einem einheitlichen Zinssatz - sieht Wagner keine wesentliche Lösung für eine Verbesserung der Solvabilitätsprobleme der verschuldeten Staaten. Man kann sich anhand der Intervention des liberalen Fraktionchefs Guy Verhofstadt vor dem Europaparlament fragen, ob hier nicht vor allem das Äquivalent von US-amerikanischen Treasury Bonds geschaffen werden soll, in der Hoffnung, dass die Chinesen diese dann massiv aufkaufen und im Gegenzug die US-Papiere abtreten, und damit langfristig der Euro den Dollar als Weltleitwährung abwechselt (imperialistischer Wunschtraum eines Eurokraten). Ob die Chinesen die Eurobonds so attraktiv finden werden, bleibt aber dahingestellt - immerhin sind diese Papiere, in denen solide mit Schrottpapieren vereinigt werden, vom Prinzip her nicht unähnlich wie CDOs, wie Helmut Wirwych letzten Donnerstag im Tageblatt schrieb: "Auch das System der Eurobonds, das bei genauerem Hinsehen ein System der strukturierten Produkte ist, das einst die Finanzkrise auslöste, zeigt den Märkten eher, dass die Politik in Europa zunächst ratlos ist."

Ratlos scheint übrigens auch der Europäische Gewerkschaftsbund zu sein, wenn er diese Eurobonds als "Ausdruck von zwischenstaatlicher Solidarität" unterstützt, obwohl doch seitens der Stellungnahmen Junckers, Verhofstadts und der anderen Befürworter klar ist, dass diese in Einklang stehen sollen mit einer Bekämpfung der "exzessiven makroökonomischen Defizite", die der EGB gleichzeitig bekämpft, wird hier doch seitens der Europäischen Kommission die Haushaltssouveränität der nationalen Parlamente eingeschränkt (was aber auch nur eine Anpassung an den Tatbestand ist, dass die Parlamente diese real längst aufgegeben haben) und Möglichkeiten des Eingriffes bei "wettbewerbsschädlichen" Lohnentwicklungen geschafft werden, d.h. die Tarifautonomie im Wesentlichen abgeschafft werden soll. So schreitet die europäische "Wirtschaftsgovernance" voran, wohin, wissen wohl nicht mal die Entscheidungsträger selbst.

Dezember 18, 2010

Both kinds of music (31): The King of Western Bop

Am 5. Juli trat ein 19-jähriger Sänger zum ersten Mal in einer offiziellen Studio-Session für Sun Records in Memphis, Tennessee an und nahm sowohl einige Rhythm'n'Blues-Stücke als auch einen Country-Klassiker der Shelton Brothers, Just Because, und verschiedene Versionen der Bluegrass-Ballade Blue Moon of Kentucky von Bill Monroe auf. Monroes wohl bekanntestes Stück war nur sechs Jahre früher erschienen, nichtsdestotrotz scheinen zwischen Monroes Version und der letztlich als B-Seite der Single That's all right Mama veröffentlichten Version, die den Titel mit einem Western Bop-/Rockabilly-Rhythmus ausstattet, Welten zu liegen:

Der Boss von Sun, Sam Philipps, war auf den jungen Elvis Aaron Presley aufmerksam geworden, weil er ein "Weisser war, der sang wie ein Schwarzer", d.h. wie ein Rhythm'n'Blues-Sänger. Vermarktet wurde Elvis jedoch zunächst als Hillbilly Wonder und als King of Western Bop. Er trat in der Grand Ole Opry auf, regelmäßig in der Radio-Show Louisiana Hayride und bald auch in Fernsehshows, hier bei Steve Allen im Juli 1956, in einem Western-Sketch als "Tumbleweed Presley":


1971 kehrte Elvis mit dem Album Elvis Country (I'm 10.000 years old) zu seinen Country-Wurzeln zurück; auch hier coverte er wieder einen Bill Monroe-Titel: Little Cabin Home on the Hill.

Dezember 14, 2010

157 Jahre Errico Malatesta

Nur wenige Tage nach Kropotkins Geburtstag steht auch der Geburtstag eines weiteren maßgeblichen Anarchokommunisten an, in diesem Fall Errico Malatesta, Zeitgenosse und Weggefährte Bakunins und des schon genannten, Mechaniker, Schlosser, Eisverkäufer, Krankenpfleger, ein bewegtes Leben in jeglicher Hinsicht. Gegenüber Kropotkin kann man Malatesta zu Gute halten, dass er dessen mechanistisch-szientistische Weltsicht trotz aller Freundschaft offen ablehnte und kritisierte, so z.B. auch in einem späten Aufsatz über Kropotkin aus den Studi sociali vom 15. April 1931. Hieraus ein Auszug nach einer im Web kursierenden französischen Übersetzung, in direkter Gegenüberstellung zum Kropotkin-Text der letzten Woche:


"Sur Kropotkine. Souvenirs et critiques d'un de ses vieux amis.

Kropotkine était en même temps un savant et un réformateur social. Il était possédé par deux passions : le désir de connaître et le désir de faire le bien de l'humanité, deux passions nobles qui peuvent être utiles l'une à l'autre et qu'on voudrait voir en tous les hommes sans qu'elles soient pour autant une seule et même chose. Mais Kropotkine était un tempérament systématique au plus haut degré et voulait tout expliquer par un même principe et tout réduire à l'unité, et il le faisait souvent, à mon avis, aux dépens de la logique. C'est pour cela qu'il appuyait toutes ses aspirations sociales sur la science ; aspirations qui n'étaient, selon lui, que des déductions rigoureusement scientifiques.
Je n'ai aucune compétence spéciale pour juger Kropotkine en tant qu'homme de science. Je sais qu'il avait dans sa jeunesse rendu des services remarquables à la géographie et à la géologie, j'apprécie la grande valeur de son livre sur 'l'entr'aide' et je suis convaincu qu'il aurait pu, avec sa vaste culture et sa haute intelligence, donner une plus grande contribution aux progrès scientifiques si son attention et son activité n'avaient pas été absorbées par la lutte sociale. Cependant, il me semble qu'il lui manquait quelque chose pour être un vrai homme de science : la capacité d'oublier ses désirs, ses partis pris, pour observer les faits avec une impassible objectivité. Il me paraissait plutôt ce que j'appellerais volontiers un poète de la science. Il aurait pu, par des intuitions géniales, entrevoir de nouvelles vérités qui auraient pu être vérifiées par d'autres ayant moins ou point de génie, mais qui auraient été mieux dotés de ce qu'on appelle l'esprit scientifique. Kropotkine était trop passionné pour être un observateur exact.
D'habitude il concevait une hypothèse et cherchait par la suite les faits qui auraient dû la justifier. C'était peut-être une bonne méthode pour découvrir des choses nouvelles mais il lui arrivait de ne pas s'apercevoir des faits qui contredisaient cette hypothèse.
Il ne savait pas se décider à admettre un fait et ne savait même pas souvent le prendre en considération, si auparavant il n'était pas arrivé à l'expliquer, c'est à dire à le faire entrer dans son système. [...]

Avec cette disposition d'esprit qui le poussait à accommoder les choses à sa guise dans les problèmes scientifiques, dans lesquels il n'y a pas de passions qui puissent influencer l'intellect, on pouvait prévoir ce qui se serait passé pour des questions qui auraient touché de près ses plus grands désirs et espérances.
Kropotkine professait la philosophie matérialiste qui prévalait parmi les savants de la 2e moitié du XIXe siècle : Moleschott, Buchner, Vogt, et par conséquent sa conception de l'univers était rigoureusement mécanique.
Suivant son système, la volonté (puissance créatrice dont nous ne pouvons pas comprendre la nature et l'origine, comme d'ailleurs nous ne comprenons pas la nature et l'origine de la matière et de tous les autres 'principes premiers') la volonté donc, qui contribue peu ou prou à déterminer la conduite des individus et des sociétés, n'existait pas et n'était qu'une illusion. Tout ce qui fut, qui est et qui sera, des cours des planètes, de la naissance d'une civilisation à sa décadence, du parfum d'une rose au sourire d'une mère, d'un tremblement de terre à la pensée de Newton, de la cruauté d'un tyran à la bonté d'un saint, tout devait, doit et devra se produire par un enchaînement fatal de causes et d'effets de nature mécanique, qui ne laissent aucune possibilité de variation. L'illusion de la volonté ne saurait être elle-même qu'un fait mécanique.
Naturellement, si la volonté n'a aucune puissance et si tout est nécessaire et que rien ne peut être autrement, les idées de liberté et de justice n'ont plus aucune signification, ne correspondent à rien de réel.
Suivant cette logique, on ne pourrait que contempler ce qui se passe dans le monde avec indifférence, plaisir ou douleur, selon sa propre sensibilité mais sans aucun espoir et sans possibilité de changement.
Kropotkine donc, qui se montrait très sévère envers le fatalisme marxiste, tombait ensuite dans un fatalisme mécanique qui paraît bien plus paralysant.
Mais la philosophie ne pouvait pas tuer la puissante volonté qui animait Kropotkine. II était trop convaincu de la vérité de son système pour y renoncer ou simplement supporter tranquillement qu'on puisse le mettre en doute, mais il était trop désireux de liberté et de justice pour se laisser arrêter par les difficultés d'une contradiction logique et pour renoncer à la lutte. Il s'en sortait en introduisant l'anarchie dans son système et en en faisant une vérité scientifique.
Il se confirmait dans ses convictions en soutenant que toutes les découvertes récentes, dans toutes les sciences, de l'astronomie à la biologie et à la sociologie, permettaient de démontrer de plus en plus que l'anarchie était le mode d'organisation sociale imposé par les lois naturelles.
A cela on pouvait répondre que quelles que puissent être les conclusions qu'il pouvait tirer de la science contemporaine, il était certain que si de nouvelles découvertes étaient venues détruire les croyances scientifiques actuelles, il serait resté anarchiste malgré la science ; tout comme il était anarchiste en dépit de la logique. Mais Kropotkine n'aurait pas su admettre un conflit entre la science et ses aspirations sociales et il aurait inventé un moyen, peu importe qu'il eut été logique ou non, pour concilier sa philosophie mécanique avec son anarchisme.
Ainsi, après avoir affirmé que 'l'anarchisme est une conception de l'univers fondée sur l'interpénétration mécanique des phénomènes embrassant toute la nature y compris la vie en société' (j'avoue n'être jamais arrivé à comprendre ce que cela signifiait) Kropotkine oubliait sa conception mécanique et se lançait dans la lutte avec la verve, l'enthousiasme et la confiance de quelqu'un qui croit en l'efficacité de la volonté et espère pouvoir par son activité contribuer à obtenir ce qu'il désire."

Dezember 12, 2010

Both kinds of music (30): Bevor der Rock ins Rollen kam

Die frühen 1950er waren C&W-technisch gesehen, vor allem die Hoch-Zeit des Hillbilly Boogie (zu dieser Zeit auch als Hillbilly Bop oder Western Bop katalogisiert). Die Boogies dieser Zeit sind aber für den heutigen Zuhörer ganz erstaunlich: hört man hier doch nahezu lupenreinen Rock'n'Roll. Musikgeschichten, die mit einem Urknall um 1954-55 herum einsetzen, sind also zu relativieren; mehr dazu auch nächste Woche.

Diesmal drei InterpretInnen aus dem Zeitraum 1951 bis 1953. Zunächst Tennessee Ernie Ford, ab 1949 als Star der Hometown Jamboree-Show bekannt und zu dieser Zeit als karikaturaler Hinterwälder auftretend, mit dem Shotgun Boogie (1950):


Ella Mae Morse, deren Cow Cow Boogie hier schon gebracht wurde, verknüpfte in den frühen 1950ern Hillbilly Bop mit Rhythm'n'Blues, zum Beispiel in diesem Titel, ursprünglich ein Hit für Clyde McPhatter und die Drifters: Money Honey (1953).


Definitiv Rock'n'Roll avant la lettre spielte Hardrock Gunter, der im Übrigen schon 1950 den Slang-Begriff für Sex in seinen Songs einbaute und dessen Birmingham Bounce (1950) eigentlich in jeder Hinsicht schon ein Rock'n'Roll-Song ist.

Dezember 09, 2010

168 Jahre Fürst Kropotkin

Lassen wir neben den hier mittlerweile regelmäßig begangenen Geburtstagen diverser Individualisten und Individualanarchisten zur Abwechslung auch einen Anarchokommunisten zu Wort kommen, und zwar, wenn man so will, den  theoretischen Begründer des anarchistischen Kommunismus, Fürst Pëtr Alekseevič Kropotkin, der am 9. Dezember 1842 in Moskau geboren wurde, Kammerpage des Zaren, Sekretär der Sektion für physische Geographie in der Russischen Geographischen Gesellschaft, anarchistischer Revolutionär war, um ein Haar Bildungsminister unter Kerenski geworden wäre (was er ablehnte). Kropotkins Werke strotzen vor Szientismus, tatsächlich will er den Anarchismus auf einernaturwissenschaftlichen Grundlage stellen; seine Vorstellung eines auf regionaler Autarkie aufbauenden freiheitlichen (und freiwilligen) Kommunismus und seine Verherrlichung des mittelalterlichen Stadtlebens muten bisweilen fast schon reaktionär an; nichtsdestotrotz ist Kropotkin eine wichtige Figur, welche die anarchistische Debatte nachhaltig geprägt hat, und dessen naturwissenschaftlichen Forschungen in jüngeren Jahren ebenfalls in gewisser Weise "rehabilitiert" wurden ("Kropotkin was no crackpot" von Stephen Jay Gould). Hier ein Auszug aus Moderne Wissenschaft und Anarchismus, Berlin, 1904, S.49-50, der den für das 19. Jahrhundert so typischen Szientismus Kropotkins illustriert:

"Die Stellung des Anarchismus in der modernen Wissenschaft [Erster Abschnitt]

Welche Stellung nimmt nun der Anarchismus in der großen geistigen Bewegung des 19. Jahrhunderts ein? (...)
Der Anarchismus ist eine Weltanschauung, die auf einer mechanischen oder besser kinetischen Erklärung aller Naturerscheinungen beruht und die gesamte Natur umfaßt - inbegriffen das Leben der menschlichen Gesellschaften mit ihren wirtschaftlichen, politischen und sittlichen Problemen. Seine Forschungsmethode ist die der exakten Naturwissenschaften, bei welchen jede wissenschaftliche Folgerung durch dieselbe Methode begründet und gerechtfertigt werden muß. Sein Ziel ist der Aufbau einer synthetischen Philosophie, welche die Aeußerungen des gesamten Naturlebens, auch des Gesellschaftslebens in ihren Betrachtungskreis zieht, - unter Vermeidung der Irrtümer, in die Comte und Spencer aus den bereits aufgedeckten Gründen verfielen.

Es ist klar, daß der Anarchismus aus diesem Grunde auf die meisten modernen Lebensfragen andere Antworten geben und sich zu ihnen anders verhalten muß wie alle andern politischen Parteien, in manchen Beziehungen selbst wie die sozialistischen Parteien, die sich immer noch nicht von gewissen alten metaphysischen Ideen frei gemacht haben.

Die Entwicklung einer vollkommen mechanischen Weltanschauung [!] befindet sich hinsichtlich der Soziologie, d.h. hinsichtlich jenes Teiles, der sich mit dem Leben und der Entwicklung der menschlichen Gesellschaften beschäftigt, noch in den Kinderschuhen. Aber das Wenige, was geleistet ist, trägt bereits - vielfach selbst unbewußtermaßen - den gekennzeichneten Charakter. In der Rechtsphilosophie, der Ethik, der Nationalökonomie und der Geschichte der Völker und ihrer sozialen Einrichtungen hat der Anarchismus sich bereits einen Platz erobert und bewiesen, daß er sich nicht mit metaphysischen Voraussetzungen begnügen will, sondern für seine Schlußfolgerungen eine naturwissenschaftliche Grundlage zu finden sucht.

Weit entfernt sich vor der Metaphysik Hegels, Schellings, Kants, oder vor den Kommentatoren des römischen und kanonischen Rechts wie vor den gelehrten Professoren des Staatsrechts oder vor der politischen Oekonomie von Metaphysikern zu beugen, sucht er vielmehr sich über alle Fragen, die auf diesen Gebieten aufgeworfen werden können, Klarheit zu verschaffen, indem er sich auf jene Fülle von Arbeiten stützt, die in den letzten 30-40 Jahren in naturwissenschaftlichem Geiste geleistet wurden."

Dezember 08, 2010

Unsere Identität, von Osten her gesehen (2)

"Während die deutsche Jugend ihr Blut verspritzt für das Ewige, das Unendliche, wälzen sich die Luxemburger im Schlamme des Materialismus; der Aberglauben an das Diesseits hat die Geister entmannt, sie kennen nichts, sie wollen nichts kennen als den Erwerb und den Genuß. (...) Man läßt die Deutschen bluten für die Freiheit des linken Rheinufers - Luxemburg mit eingeschlossen - rühmt sich laut, kein Vaterland zu haben, und behält sich vor über die deutsche Knechtschaft zu schimpfen, den deutschen Zollwächtern ein höhnendes Merde pour la Prusse! zuzurufen.
Darf Deutschland diesen europäischen Skandal, diese vaterlandslose Schmarotzerpflanze, die am Stamme unseres Reichs sich mästet, auch fernerhin ertragen?"
Heinrich von Treitschke, "Luxemburg und das Deutsche Reich", in Preussische Jahrbücher, vol. XXVI (1870), S.608-609.

Dezember 07, 2010

Unsere Identität, von Osten her gesehen

Da sich die Debatte in der Luxemburger Blogosphäre anlässlich des Studentenfilms Ons Identitéit derzeit um das Thema der rätselhaften Identität der Ureinwohner unserer sozialistischen Heimat zu drehen scheint (siehe insbesondere die Kommentare bei L for Liberty), hier dazu ein Beitrag dazu von Pg. Gustav Simon, von Amts her Gauleiter im Gau Moselland:
"Das Reich braucht die Luxemburger Soldaten nicht. Der geringe Umfang des Landes hat für viele Luxemburger zu einer erbärmlichen Kleinheit der Gesinnung geführt, und das Wohlleben der letzten Jahrzehnte eine körperliche und geistige Erschlaffung zur Folge gehabt. Ihr Ideal ist ein voller Bauch, und statt nach Gewehr und Schwert halten sie Ausschau nach der Freßgabel und dem Tranchiermesser."
Simon auf einer Veranstaltung der NS-Volkswohlfahrt in Esch/Alzig am 12.4.1942; zitiert nach Francis Steffen, Die geopferte Generation, 2. Auflage, S.47. Am 30.8.1942 führte Simon die Wehrpflicht auch für Luxemburger ein, und was machten die faulen Beutegermanen: genau, sie streikten.

Dezember 05, 2010

124 Jahre Rose Wilder Lane

Ähnlich wie Albert Jay Nock bildet Rose Wilder Lane (der Masse eher bekannt als "Baby Rose" aus Unsere kleine Farm) eine Übergangsfigur zwischen dem klassischen amerikanischen individualistischen Anarchismus, der sich neben Einflüssen aus Europa (Stirner, Proudhon, Tolstoi), nicht zuletzt auch aus den freiheitlichen Traditionen der amerikanischen Revolution und dem Individualismus der sogenannten "Transzendentalisten" von Thoreau bis Whitman speiste, und dem anarchisierenden Radikalliberalismus des libertarian movement, an dessen Herausbildung sie maßgeblich beteiligt war. Die zeitweilige, von einem Aufenthalt in der Sowjetunion und mehreren Begegnungen mit der Tscheka gleichsam "geheilte" Kommunistin, die als Autorin der afroamerikanischen Zeitung The Pittsburgh Courier auch eine Vorkämpferin gegen Rassismus war, wurde nichtsdestotrotz, aufgrund ihres späteren ausgeprägten Antikommunismus und ihrer Ablehnung des rooseveltschen "New Deal" auf der politischen Rechten eingeordnet. Wilder Lane hierzu selbst in einem Antwortschreiben an Jasper Crane, der am 8. Februar 1961 an sie geschrieben hatte, sie seien ja  keine" anarchists, but patriotic and law-abiding citizens":

"To me the very word, patriot, has collectivist connotations. Pater, father; patria, fatherland; patriarch, generating source and ruler of a family-Whole. And patriotism is everywhere regarded as obedience to, dependence on, self-sacrifice for, the divinely ordained Ruler: The Government (whether Emperor, Queen, Parliament, or FDR).
Detour: Look for instance at the whole American press, even the Wall Street Journal, on these anti-trust cases against the electric companies; all condemning the hapless victims on 'moral' grounds. The assumption is that obedience to Acts of legislators is moral. In that case, genocide is moral: 'liquidating' Jews or kulaks was and is obedience to absolutely legal orders from absolutely legal authorities. Price-fixing (if done by men other than politicians in office) is a crime but certainly no sin; morality has nothing to do with it. At the same time that brother Kennedy is sending men to jail and wrecking corporations, (ruining hundreds of thousands of little small stockholders in them) for the crime of price fixing, big brother Kennedy is all set to bribe, intimidate and blackmail legislators into fixing prices. And the whole American press yaps about the immorality of the criminals, while discussing the expediency of the proposed legislation. This is only a little indication of the practical effect of patriotism; patriotism being a lingering tradition of the Divine government of a human Whole, which is at least as old as the first Living Gods: Ur Nammu, Khammurabi, Pharoah, Ptolemy, Augustus Caesar. Every one of them, and men in all Governments, since then, and now, was or is a robber, murderer, treacherous betrayer of trust, and all have been and still to some extent are, worshipped as somehow holy, somehow having some quality or attribute of God. It is incredibly fantastic, but it is a fact.
I have immeasurably less respect for 'the office' of President or for any President personally, than I have for you. And I do not go into rhapsodies about 'my country', its rocks and rills, its super highways and wooded hills, as Bob does in that 'Tiger' piece you sent me. This whole world is almost unbearably beautiful; why should I love Oak Creek Canyon or California’s beaches or Washington’s Sea Island counties any more than the Bocca di Cattaro or Delphi or the Bosphorus? Because I, me, the great RWL, was born in the Dakota Territory? The logic seems weak, somehow, don’t you feel?
My attachment to these USA is wholly, entirely, absolutely to The Revolution, the real world revolution, which men began here and which has – so to speak – a foothold on earth here. If reactionaries succeed in destroying the revolutionary structure of social and political human life here, I care no more about this continent than about any other. If I lived long enough I would find and join the revival of the Revolution wherever it might be in Africa or Asia or Europe, the Arctic or Antarctic. And let this country go with all the other regimes that collectivism has wrecked and eliminated since history began. So much for patriotism, mine.
As to anarchy, you can find me with Woodrow Wilson (that lying treacherous scoundrel who began this World War; truly a Platonic “idealist,” he was) who said words to the effect that increase of freedom is decrease of Government. The difference between W.W. and me is that I mean what I say. I am not wildeyed and whiskered and I do not contemplate throwing a home-made bomb at Mr. Kennedy but I am FOR any and every way of diminishing the size, the activity, the extent of Government per se, and all respect for Government, to the eventual end of eliminating Government totally. Anarchy is absence of earthly Authority over human beings, by definition and etymology; so I am an anarchist.  
I am not a utopian, though, so I am not impatiently trying or expecting to establish the Kingdom of God on earth next year, or next century, or even next millennium. I will even concede that progress toward it may be the ancient Greek’s – I forget his name at the moment. Who was it who described that progress which perpetually advanced half the distance to the goal in each successive period of time and therefore never arrived at the end? It is the direction of the movement that matters. Progress is advancing toward a goal. That old Greek’s racer never quite reached the goal, true; but in time he was much nearer it than he would have been if he had perpetually backed away from it. When Jefferson said that the least Government is the best Government, what was he advocating but anarchy? The lesser and lesser and lesser the Government the better and better and better, and the nearer no Government. 
As to being law-abiding, I deny that legislators make law. They create legal Acts, statutes, which may or may not coincide with real Law, and in fact seldom do. Generally a statute is an order which 'executive' Government uses physical force to 'enforce' upon persons not in The Government, but believed to be subject to it, and the great majority of such legislative Acts are intended to prevent or hamper or stop harmless and useful human action, so the enforcement of them has that lamentable effect. Consider the so-called 'laws' that we more-or-less obey nowadays; how many of them do no harm? Is it virtuous, or desirable in any way, to concur in doing harm?
I am 'law-abiding' purely for expediency, for self-defense, in the main against my conscientious principles, so at bottom I am ashamed of not being a conscientious objector practicing Ghandi’s or Thoreau’s civil disobedience. I did refuse to be rationed; I do absolutely refuse to be Social-Secured; but I should refuse to pay taxes and be in jail, only what would become of my little Maltese puppies? and my own little area of freedom? and my books and my friends and correspondents? I shall be reluctantly a martyr only when backed into the last corner of the last resort. No heroine, alas."
Rose Wilder Lane an Jasper Crane, 14. Februar 1961, Auszug (vollständig hier)

Dezember 04, 2010

Both kinds of music (29): Der Haley'sche Komet

Das goldene Zeitalter des Western Swing mag nach 1945 vorbei gewesen sein, nichtsdestotrotz gab es auch noch neuere Interpreten, die diesen Stil weiter pflegten, so z.B. der als jodelnde Cowboy auftretende Bill Haley, geboren 1925 in Highland Park, Michigan, der nach ersten Gehschritten mit den Down Homers und den Range Drifters ab 1947 mit seiner Begleitband als Bill Haley and the Four Aces of Western Swing auftrat. Einer der (im Nachhinein) bekanntesten und berüchtigsten Titel der Band ist der akkordeonlastige, fröhliche Song Yodel your blues away (Januar 1949):

Nach den Four Aces gründete Haley 1950 die Saddlemen, deren Musik als "tough western style" charakterisiert wurde. Die Saddlemen schreckten auch nicht davor zurück, einen "schwarzen" Track, also Rhythm'n'Blues zu spielen, so diese Aufnahme von Ike Turners Rocket 88 (Juni 1951):


1952 benannten sich die Saddlemen in Haley's Comets um; unter diesem Namen landeten sie 1953 einen großen Hit mit dem Titel Crazy Man, Crazy. Im darauf folgenden Jahr nahmen die Comets einen zuvor bereits von Sonny Dae & his Knights eingespielten Titel auf, der auf Hank Williams' Song Move it on over basierte: Rock around the clock. The rest, as they say, is history.

Dezember 03, 2010

Leere Versprechungen

Am 1.4.2000 verkündete Der Spiegel dass Schnee in unseren Breitengraden nunmehr der Vergangenheit angehöre:
"In Deutschland gehören klirrend kalte Winter der Vergangenheit an: 'Winter mit starkem Frost und viel Schnee wie noch vor zwanzig Jahren wird es in unseren Breiten nicht mehr geben', sagt der Wissenschaftler Mojib Latif vom Hamburger Max-Planck-Institut für Meteorologie.
'Durch den Einfluss des Menschen werden die Temperaturen bei uns mit einer Wahrscheinlichkeit von 95 Prozent noch weiter steigen', meint Latif. Wegen dieses so genannten Treibhauseffekts wird es in Mittel- und Nordeuropa künftig mehr Westwindlagen geben. Das hätte wiederum regenreiche und noch mildere Winter zur Folge." (der gleiche Latif geht mittlerweile bekanntlich davon aus, dass die globale Erwärmung für die nächsten zwanzig Jahre in gewisser Weise pausiert).

Dezember 01, 2010

Confusopoly

Dilbert vom 21. November 2010:
(draufklicken zum Vergrößern)


November 27, 2010

Both kinds of music (28): Pop goes the country

Neben Hank Snow waren die seit 1949 so bezeichneten Country and Western-Billboard-Charts  um die Jahrhunderthälfte vor allem von Crossover-Hits dominiert; der später so bezeichnete Country-Pop zeigte erste Auswüchse und wies zudem Verkaufszahlen auf, die auch heute noch bekannte Stars wie Hank Williams und Bill Monroe hinter sich ließen. In erster Linie muss hier der Country-Crooner Eddy Arnold genannt werden, der Ende der 1940er bis Anfang der 1950er mit seichten bis schmalzigen Balladen einen Nummer 1-Hit nach dem anderen vorzuweisen hat. Die Popularität eines Eddy Arnold zeigt sich vielleicht auch an diesem Smokey the Bear-Clip zur Prävention von Waldbränden (das Intro ist aus Arnolds 1949er Nr. 1-Hit Cattle Call):

Neben I'm movin' on war der zweite grosse Country-Hit des Jahres 1950 ebenfalls ein Crossover-Song, die Tennessee Waltz in der Version von Patti Page:


Auch die späteren Western Swing-Interpreten drifteten zum Teil recht weit ins Popgenre ab, wie hier zum Beispiel Hank Thompson mit Rub-A-Dub-Dub (1953):

November 23, 2010

Armer Batman

Quelle: 9 Superhelden, die beim TSA-Screening [übrigens ein guter Grund in allernächster Zukunft nicht ins weiland "land of the free and home of the brave" einzufliegen...] anheuern könnten (auf ComicsAlliance).

November 20, 2010

148 Jahre Georges Palante

Die meisten der französischen Individualisten respektive Individualanarchisten, von denen ich hier bereits einige vorgestellt habe, sind heute weitestgehend vergessen. Eine Ausnahme bildet jedoch Georges Palante, der Ende der 1980er von Michel Onfray wieder entdeckt wurde (Essai sur un nietzschéen de gauche, 1989) - was man auch immer von dem sog. "libertären Hedonisten" und gleichzeitigem Unterstützer einer "gauche antilibérale" halten mag, das kann man ihn zu Gute halten. Seitdem sind mehrere Publikationen in Frankreich von und über Palante erschienen. Palante ist kein Anarchist (von dem er sich 1907 in Anarchisme et individualisme ausdrücklich distanziert), sondern steht als "Linksnietzscheaner" außerhalb aller Parteien, inklusive des organisierten Anarchismus, was ihn zugleich nicht davon abhält, Artikel in der Revue socialiste zu schreiben und 1908 auf einer sozialistischen Liste als Kandidat an Gemeindewahlen teilzunehmen. Mit der Beziehung zwischen Individualismus und Sozialismus hat sich Palante auch im abschließenden Kapitel seines Précis de sociologie beschäftigt, aus der ich hier zwei Auszüge bringe:

SOCIALISME ET INDIVIDUALISME

Nous pouvons maintenant aborder la question qui domine la Sociologie tout entière : celle des rapports de l'individu et de la société. Nous trouvons ici aux prises les deux doctrines du socialisme et de l'individualisme. Au sens général, le mot socialisme désigne toute doctrine sociale qui subordonne l'individu à la collectivité. Tel est le sens du socialisme platonicien. Dans un sens plus précis et plus moderne, le socialisme est une doctrine qui, par une réforme économique du régime de la propriété, prétend assurer à l'individu une plus grande indépendance matérielle et morale.
L'individualisme est une doctrine qui, au lieu de  subordonner l'individu à la collectivité, pose en principe que l'individu a sa fin en lui-même ; qu'en fait et en droit il possède une valeur propre et une existence autonome, et que l'idéal social est le plus complet  affranchissement de l'individu. L'individualisme ainsi compris est la même chose que ce qu'on appelle encore la philosophie sociale libertaire.
Dans un sens plus étroit, on entend par Individualisme la théorie économique du Laisser-faire (École de Manchester). Quand nous parlerons ici de l'Individualisme, il s'agira de l'individualisme entendu comme philosophie libertaire.
Quels sont les rapports du Socialisme et de l'Individualisme? Il y a beaucoup de points de contact entre le Socialisme et l'Individualisme. Le Socialisme s'inspire dans une large mesure de l'Individualisme, et sur beaucoup  de points s'efforce de lui donner satisfaction. Il se propose l'émancipation économique de l'individu et veut l'arracher aux étreintes du capitalisme. Bien plus, il veut détruire non seulement le capitalisme comme régime économique, mais les institutions et fondations sociales qui sont les conséquences de ce régime: le droit capitalistique et bourgeois qui nous régit, la morale propriétaire et bourgeoise faite dans un intérêt de classe et oppressive de l'individu. Un sociologue allemand a dit à ce sujet : « Sans le libéralisme le socialisme est absolument inconcevable : le socialisme est essentiellement libéral; il s'inspire des idées d'affranchissement et d'émancipation qui sont, de nos jours, la condition et la garantie la plus sûre de son existence. Ce qu'il s'efforce d'obtenir n'est rien moins que l'affranchissement des travailleurs vis-à-vis de la toute-puissance du capital. » [Ziegler, La Question sociale est une question morale, Paris, F. Alcan, p.11]
Ce n'est pas tout. Aujourd'hui le socialisme est encore dans la phase militante. Il est encore un parti d'opposition et de lutte. Aussi défend-il la liberté sur le domaine politique, social, moral, toutes les fois qu'il en trouve l'occasion. Il favorise toutes les lois, toutes les motions, toutes les mesures propices à l'émancipation matérielle, intellectuelle et morale de l'individu. Il cherche volontiers à briser les cadres sociaux et moraux du passé. C'est ainsi que, sur le terrain moral, beaucoup de socialistes sont partisans de l'union libre. (…). Il est donc incontestable qu'aujourd'hui le socialisme représente l'Individualisme et en est l'incarnation sociale la plus puissante. M. Jaurès a très bien mis en lumière cette vérité dans son article de la Revue de Paris: Socialisme et Liberté.
Mais en sera-t-il toujours ainsi? Quand il sera parvenu au pouvoir, quand il sera un parti gouvernant, le socialisme sera-t-il encore libéral et individualiste?
C'est la question qui se pose. Car peut-être alors les germes d'anti-individualisme contenus dans le socialisme se développeront-ils.
Quels sont ces germes?
Il y en a qui sont évidents et sur lesquels les adversaires du Socialisme ont depuis longtemps insisté.
Citons par exemple la manie probable d'administration et de réglementation à outrance; la prétention accrue de la société au droit de contrôler l'activité des individus, l'omnipotence de plus en plus grande de l'opinion qui deviendrait dans le régime socialiste la principale sanction morale. Or, on sait combien l'opinion est aveugle, tyrannique, accessible aux préjugés de toute sorte, combien enfin elle est anti-individualiste.
Un autre point par le Socialisme semble en contradiction avec l'Individualisme, c'est le dogmatisme unitaire, le monisme social et moral il semble tendre infailliblement. On sait en effet que beaucoup de socialistes croient à un monisme final, à une uniformisation économique et morale de l'humanité. M. Jaurès lui-même semble accepter ce point de vue.  Il parle de la «grande paix socialiste », de « l'harmonie qui jaillira du choc des forces et des instincts ». Ce sont de beaux rêves. Mais on sait aussi que tout dogmatisme et tout conformisme social, toute doctrine sociale unitaire sont un péril pour la diversité individuelle, pour la liberté et l'indépendance de l'Individu; car elles visent plus ou moins directement à réclamer le sacrifice de l'Individu à la communauté. Suivant nous, il y a contradiction entre le point de départ individualiste de M. Jaurès et son point d'arrivée, le monisme social final. Parti d'une prémisse libertaire, il aboutit à une espèce de mysticisme social. Proudhon qu'il qualifie de poète et de sophiste a raison contre lui, quand il proclame l'éternité et l'indestructibilité de la catégorie de la diversité et de la lutte. Au fond, Jaurès est un platonicien, malgré son inspiration individualiste initiale. Chez lui, le Socialisme revient finalement à sa forme antique: la subordination de l'Individu à la communauté. Pour nous, nous sommes les adversaires résolus de tout dogmatisme, de tout monisme social, parce que nous les considérons comme une menace pour l'Indépendance de l'Individu et pour l'énergie individuelle. Pour nous dogmatisme et monisme sont synonymes d'absolutisme, de coaction et de contrainte. Tous les dogmatismes sociaux et moraux ont une tendance à devenir tyranniques. Et c'est pourquoi Nietzche a eu raison de protester contre eux au nom de l'instinct de beauté et au nom de l'instinct de grandeur. Ces dogmatismes autorisent le contrôle autoritaire de la conscience individuelle par la conscience sociale, au nom de prétendues règles infaillibles et la mise en quarantaine sociale de ceux qui contreviennent à ces règles. Nous ne disons pas que toutes ces conséquences soient contenues dans la conception socialiste de M. Jaurès. Mais des esprits moins libéraux que lui pourraient les en déduire, et en tout cas elles constituent au sein du Socialisme un péril pour l'Individualisme.
[…]

Le socialisme est légitime et vrai on tant qu'il lutte pour les idées de liberté et d'émancipation individuelles. A ce titre, il n'est qu'un moment dans le développement de l'individualisme. Et il est légitime dans la mesure il est une affirmation de l'Individualisme.
Mais le socialisme a tort s'il croit pouvoir s'immobiliser dans un dogme arrêté, dans une conception unitaire, dans un idéal fixe, s'il se transforme en dogmatisme social. Car alors il prend le caractère de tout dogmatisme, celui d'être pour l'Individu une coaction et une contrainte. Beaucoup de socialistes ont aperçu ce danger et refusent avec raison d'enfermer le socialisme dans une formule dogmatique définitive. Dans un article des Socialistische Monatshefte [octobre 1900] écrit à propos de la mort de Nietzche, M. E. Gystrow repousse le socialisme comme conception immobile et statique, et n'admet la légitimité que d'un socialisme dynamique, d'un socialisme en évolution et se dépassant toujours lui-même. « Le vieux révolutionnaire Engels, dit M. Gystrow, a lui-même fait table rase de la révolution obligatoire. Le mouvement du socialisme vers son but final (Endziel) devait s'accomplir par des voies légales. Ensuite est venu Bernstein, qui a rayé le dogme du « but final »... Tout mouvement a une direction; mais autre chose est direction, autre chose but final.
Un mouvement historique n'est pas une ligne définie,  une parabole ou une spirale d'Archimède, mais une courbe que les plus grands génies de la géométrie analytique essayeraient en vain de déterminer. Il n'y a point en histoire de but final qui, au moment même il serait atteint, ne se trouverait dépassé. Chaque but final ne peut jamais signifier qu'un point provisoire dans l'orientation du mouvement. Dans sa marche vers le but final, le mouvement historique le déplace incessamment. Ce qu'on appelle l'idéal d'un mouvement ne se trouve point à son terme final; mais il l'accompagne à chaque instant et se déplace avec lui : il voyage avec lui comme la colonne de feu avec Israël. Aussi longtemps qu'un mouvement historique se propose un but final au sens propre du mot, il est prématuré ; il vit encore dans les songes de l'enfance. Sans doute, cette phase est nécessaire. Mais de même que l'enfant grandit, il vient un jour le mouvement historique se rit des espérances enfantines. Si un mouvement historique survit à ce jour, c'est la pierre de touche de son droit à l'existence. Le socialisme a jeté par-dessus bord son « But final » ; mais il possède en revanche un idéal qui, au lieu d'être devant lui, est en lui et lui imprime son empreinte. »
Pour notre part, nous répudions, comme ce sociologue, un socialisme à forme dogmatique et immobilisée. Mais nous admettons la possibilité d'un socialisme dynamique, d'un socialisme en devenir éternel, d'un socialisme porté et créé par les volontés individuelles au lieu de s'imposer à elles, en un mot d'un socialisme qui serait l'Individualisme.
Georges Palante, Précis de sociologie, 2. Auflage, Paris, 1903, S.174-177, 180-181.