"Je ne me permettrais pas de parler au nom de tous les anarchistes qui sont, par définition, individualistes. Mais la métaphore que je me suis plu à répéter et qui a si souvent été citée, plus ou moins déformée, est: 'Je suis anarchiste au point de toujours traverser dans les clous afin de n’avoir pas à discuter avec la maréchaussée'.
Vous aurez compris que c’est là ma transcription personnelle et pragmatique de l’aphorisme d’Élisée Reclus, adopté fièrement en épigraphe par le journal Le Libertaire: 'L’anarchie est la plus haute expression de l’ordre'. Contrairement à ce que l’on voudrait croire, je me suis très peu intéressé aux grandes doctrines politiques ou philosophiques. D’abord parce qu’un anarchiste ne se mêle pas de politique. (Jamais je n’aurais pu envisager de faire le sot en politique!) Puis, parce que l’une ou l’autre de ces idéologies, entre autres faiblesses, me sont vite apparues chimériques à des degrés divers et que j’ai toujours pensé que, si des éléments d’une doctrine peuvent être valables, l’histoire nous démontre que c’est dans la mise en oeuvre que les choses se gâtent. J’ai également souvent répété que la seule révolution possible est de s’améliorer soi-même en espérant que les autres suivent la même démarche. Aussi, très tôt, j’ai entériné un engagement formel avec la confrérie des philosophes et la corporation des politicologues: je n’interviendrai pas dans leurs champs de juridiction et, en contrepartie, ils s’engageaient à ne pas écrire de chanson. Je peux vous confirmer que nous avons tous intégralement respecté nos serments. (...)
Un anarchiste de contrebande,
Georges Brassens"
(aus einem fiktiven Brief Brassens, der auf realen Aussagen beruht, von der Seite Dialogus - den ganzen Text findet man hier: http://www.dialogus2.org/BRA/lanarchie.html
Mehr über Brassens' individualistischen Anarchismus auch auf dieser informativen Seite:
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