"L'après-midi, les débats furent houleux. Le président, le génial Philip W. Dick, eut du mal à instaurer le calme. Très rapidement le congrès se divisa en trois tendances opposées. Il y avait ceux qui réclamaient le statu quo: 'Continuons comme avant. Ne nous occupons pas de la science officielle. Nous verrons bien'. Plus à gauche, se situait un courant de pensée réclamant la nationalisation de la S.F. avec mensualisation des auteurs et retraite dès l'âge de 35 ans afin de laisser la place aux jeunes. Plus radicale, une minorité d'avant-garde préconisait le sabordage pur et simple: 'Assez d'utopies, la S.F. véhicule une pensée réactionnaire qui doit être dénoncée et condamnée avec vigeur'. Une motion fut même déposée réclamant que P.W. Dick soit traduit devant un tribunal populaire qui aurait à juger ses crimes contre le peuple. Le président déchira avec dédain la motion et la donna à dévorer à un robot balayeur en fonte noire qui se trouvait là, dans l'exercice de ses fonctions. (...)
Le soir, les extrémistes furent exclus.
Le calme revint. Dans la nuit, le communiqué final fut rédigé. Fort long, il est néanmoins possible de le résumer en quelques mots: 'La Science-Fiction est foutue, vive l'Histoire-Fiction!' (...)"
Aus der Kurzgeschichte "Le dégoût du futur" von R.Mille, erschienen im September 1976 in Pilote Hors-série No. 28bis.
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