Der am 17. August 1868 geborene Józef Edward Abramowski ist vielleicht der bekannteste polnische Anarchist, und hatte mit seinen genossenschaftlichen Ideen noch Einfluss auf die Solidarnosc-Bewegung in den 1980ern (vergleiche das 1986 erschienene Buch Edward Abramowski zwiastun >Solidarności< von Giełżyński). Abramowski war ursprünglich Anhänger des Marxismus und 1892 Mitbegründer der Polnischen Sozialistischen Partei. Nach einer schweren Erkrankung und unter Einfluss von Tolstoi wandte sich Abramowski ab 1897 politisch dem Anarchismus zu, während er seine psychologischen und soziologischen Forschungen auf eine "phänomenologische" Grundlage stellte. Neben seinem Einsatz für das Genossenschaftswesen gründete Abramowski auch 1910 das psycho-physiologische (später: psychologische) Institut in Warschau und konnte ab 1915 regulär an der Warschauer Universität Psychologie unterrichten. Sein Hauptwerk ist wohl das 1904 erschienene Socjalizm a państwo (Sozialismus und Staat).
Der folgende Auszug ist 1898 als erster Paragraph der Pariser Broschüre Le matérialisme historique et le principe du phénomène social erschienen (S.1-2) und im Kontext des Übergangs Abramowskis vom Marxismus zur Phänomenologie und zum Anarchismus zu situieren:
§ 1. - Le principe du phénomène, dans son application à la sociologie, peut être exprimé dans deux propositions, qui, quoique contradictoires en apparence, sont néanmoins intimement reliées entre elles par l'unité de la pensée. La première est que l'homme est la seule réalité de la vie sociale, ce qui signifie que tous les processus sociaux se passent dans la conscience individuelle et ne se passent que là, où est à la fois leur source et la raison suffisante de leur existence; le monde social n'en dépasse pas les limites, car elle est l'unique conscience; il ne peut exister hors de l'homme, puisque l'homme, - comme être pensant, - est sa substance même. - Mais en même temps se pose la proposition inverse: la seule réalité, c'est l'élément social, l'individu n'étant qu'une systématisation accidentelle des phénomènes, une illustration provenant du domaine prépensif; car ce qui constitue notre "moi" propre, ce que nous ressentons comme étant nous-même, c'est de la substance sociale; toute notre vie intellectuelle, les états psychiques qui sont soumis à l'action de notre aperception, présentent une nature purement sociale; quant à l'individualité elle s'oppose à eux, comme étant seulement ce qui constitue la matière intuitive pour l'action de notre aperception, des données d'une nature émotionnelle servant aux opérations de la pensée, et qui ne possédent pour nous la valeur d'un phénomène réel qu'en tant qu'ils sont aperceptivement déterminés comme objet de la pensée.
L'application de ce principe à la méthode sociologique consisterait à savoir retrouver dans chaque abstraction sociale la face humaine, et à y saisir le noeud vital de la réalité, dont les pulsations nous apparaissent dans des formes en apparence métaphysiques, des catégories sociales. Étant donné une forme sociale quelconque, comme la propriété, les lois de l'échange, la constitution politique, le code des moeurs, cette forme, étant de sa nature même l'organisation sociale d'une certaine réalité originaire humaine, nous apparait, dans son caractère d'abstraction comme produit dérivé de la vie collective; il faut donc, au lieu de considérer ces données formelles comme s'imposant à l'homme d'une sphère étrangère à lui, comme autant de copies de modèles 'métaphysiques' sommeillant depuis des siècles au sein de la raison impersonnelle, les ramener à leur expression humaine, pénétrer leur côté dynamique, reconnaître ce qui s'organise et se consolide dans les catégories économiques et juridiques données. C'est de ce point de vue philosophique que nous voulons analyser quelques-unes des principales notions de la théorie du 'matérialisme historique', ce qui pourra nous donner en même temps certaines indications sur le phénoménalisme dans son application aux problèmes de l'histoire.
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