März 31, 2010

Ein bitterer Sieg des Postkeynesianismus?

Gelesen in der jüngsten Ausgabe der Working Papers der Luxemburger Zentralbank ("The role of collateral requirements in the crisis: one tool for two objectives?" von Paolo Fegatelli, als .pdf hier):
"(...) from the point of view of the theoretical debate, the quality and the extent of the 'paradigm change' (...) are now clear. The thorough inversion of roles between central bank refinancing and interbank market was such that, while the money/credit supply curve in the interbank market has now become nearly vertical - at least in its upper section (unsecured money market) - the same curve in the central bank funds market has, on the contrary, become completely horizontal. That is, overall money supply is today critically conditioned by the decisions of the central bank (which, on the other hand, has decided for the moment that its money supply should be purely demand-driven). Thus, the collapse of Lehman and the related decision by the U.S. authorities not to save the bank, have suddenly thrown us in the ideal world assumed by Milton Friedman at the heart of his theory. This sounds paradoxical for two categories of people in particular:
1) post-Keynesian theorists, who have now certainly won the war waged in the past 30 years, but whose universe has vanished in the very same moment in which they have realized their victory;
2) central bankers, who fancy the 'good old times' in which they had to think twice on nothing more than the price at which selling their 'niche product', and now dream of an exit strategy leading back to the 'untroubled' world of post-Keynesians."

März 30, 2010

Dieses und jenes

Mal wieder Zeit für ein paar lieblos zusammengestellte Links auf Seiten, die in letzter Zeit meine Aufmerksamkeit in besonderer Weise auf sich ziehen konnten:

- Für Mai ist eine Neuauflage der Encyclopédie Anarchiste angekündigt.

- Der Zusammenhang zwischen Frauenbands und Konjunkturentwicklung: Reason will den Riot-Grrls-Stimulus.

- Salma oder Fritz: wer ist die/der bessere Hayek?


- J.M. Keynes und der Ständestaat.

- Mein neuer Lieblingsblog: Uncle Gil's.

März 27, 2010

Diszkó Cosmopolis (9)

Die Antwort des Warschauer Pakts auf Boney M. (oder so):

Neoton Família -  Santa Maria (englische Version, 1980)



Neoton Família - Hova Menjek (1980)


Neoton Família - Diszkókece (1979)

März 26, 2010

138 Jahre E. Armand

Nach der Kritik an Rousseau und dem Contrat social, heute Essentials der anarchistischen Vertragstheorie von einem Zeitgenossen von Rudolf Rocker: E.  oder Emile Armand (Pseudonym für Ernest-Louis Juin Armand), Propagandist des Individualismus, der Gewaltfreiheit, des Nudismus und der sexuellen Revolution:

"Qui fait respecter les contrats 'en anarchie'"? (L'En-Dehors, 206-207, 15 Mai 1931).

"Nous savons parfaitement qu'en préconisant, pour régler les rapports entre individualistes, la méthode contractuelle, nous touchons un point sensible, nous ébranlons de vieux préjugés et nous portons la hache dans la forêt des formules orthodoxes. L'individualisme est malheureusement infesté d'une foule de pauvres hères qui n'ont jamais vu dans l'individualisme qu'un moyen trop commode de vivre aux dépens de ceux de 'leur' (?) monde soit sans produire — économiquement ou autrement — soit en donnant, à un point de vue ou à un autre, moins qu'ils recevaient. Au lieu de concevoir l'individualisme comme une attitude d'être ou une réalisation de vivre dégageant l'individu — l'unité sociable — des liens où le tenaient les préjugés sociaux, religieux, légaux, moraux, etc., d'ordre étatiste ou gouvernemental, lui permettant d'exister avec ampleur et d'obtenir, pour sa personnalité, le maximum de rendement possible, trop de parasites n'ont vu, dans la conception individualiste, qu'un système de débrouillage au dam de ceux auprès desquels ils se faisaient passer pour des camarades. (Nous ne disons pas de débrouillage au dépens des éléments archistes de la société, ce qui est une toute autre question. Faire attention !)

Je sais bien que parmi les estampeurs, les ratés, les pêcheurs en eau trouble, les fausses couches que l'individualisme traîne malheureusement à sa suite, il est habituel d'entendre dire qu'en anarchie, on fait tout ce qu'on veut, et cela va de l'escroquerie à la diffamation à l'égard de ceux qu'on affirme être de son milieu. J'ai toujours soutenu ceux qui viennent à l'individualisme parce que c'est l'unique conception de vie où il est possiblle de se montrer soi, avec ses besoins, ses néccessités, ses appétits, son déterminisme personnel, en un mot, et c'est ainsi que je comprends qu'en anarchie, on fasse ce qu'on veut : mais à condition de ne point léser son camarade, qui, lui aussi, veut faire ce qu'il veut et a raison de ne point céder un pouce de terrain. Principe de l'égale liberté. C'est la rencontre de ces deux volontés, tendues à l'extrême, mais ne voulant pas se nuire, qui postule l'entente, le pacte, le contrat — peu importe le terme. — Nous ferons tout ce que nous voulons, mais à condition que cela ne nous empêche pas de faire tout ce que vous voulez — d'où l'absolue obligation d'une convention déterminant les points où nous pourrions nous porter tort mutuellement, c'est-à-dire nous empêcher de jouir, dans notre milieu, de notre liberté de 'faire' ou 'ne pas faire'.

Je connais les piètres arguments des adversaires du contrat. Le pacte : foutaise. La tenue des engagements librement contractés : sottise. Parlez-nous de l'inobservation des conventions passes avec l'intention de ne pas s'y conformer, parlez-nous de l'exploitation de la loyauté et de la bonne volonté des camarades ; parlez-nous d'irrégularité, de désordre, de manque de suite dans les rapports mutuels : voilà qui est bien individualiste. S'il le faut, on décorera ce beau désordre du qualificatif de dynamisme. Dynamisme individualiste ! Comme cela fait bien dans le tableau. Et les malheureux ne s'aperçoivent pas que leur paresse, que leur insouciance, que leur refus de tenter l'effort nécessaire pour accomplir les termes d'un contrat volontaire est du statisme, et du statisme du plus mauvais cru.

NOTRE individualisme postule le pacte, dans l'action publique comme dans l'action occulte, dans l'activité ouverte comme dans l'activité illégale — le pacte pour ceux qui VEULENT S'ASSOCIER, bienn entendu. L'association, pour nous, se conçoit en dehors de toute intervention ou immixtion archiste (c'est-à-dire étatiste ou gouvernementale) — pour un objet et pour un temps déterminés. L'association, pour nous, implique un contrat, prévoyant autant que possible tous les détails de fonctionnement et d'administration. Le contrat d'association ne se conçoit pas pour nous sans certaines garanties : TOUTES ses conditions doivent être communiquées, d'avance, à celui qui désire se joindre à l'association, de manière que celui-ci sache ce que ses co-associés attendent de lui ; il comporte inévitablement et dans tous les cas, la faculté de résiliation, après préavis.

La clause de résiliation étant fondamentale, nous considérons comme de mauvaise foi l'associé qui, sauf cas de force majeure, se dérobe à ses engagements ou les viole. (Il va sans dire qu'il n'est pas question ici des contrats passés avec les archistes, contrats qui ne sont et ne peuvent jamais être passés librement. Nous considérons comme sans valeur le contrat imposé, fût-ce le contrat sociétaire. Mais ceci est une autre histoire).

Ou les co-contractants sont imbus de 'l'esprit contractuel' et l'exécution des clauses du contrat ne présente alors, dans son application, aucune difficulté. Si l'un ou plusieurs d'entre eux s'aperçoivent — en cours d'exécution — qu'ils ne peuvent remplir telle ou telle clause, ils peuvent profiter de la faculté de résiliation, la sauvegarde de leurs intérêts leur étant garantie par les dispositions du contrat, spéciales à cet effet.
 Ou bien les co-contractants sont ou deviennent de mauvaise foi et ils s'imposent à l'association, tout en refusant d'accomplir les clauses du contrat. En ce cas, ils sont ibus d'esprit autoritaire, d'esprit archiste. Vouloir s'imposer là où l'on est indésirable, c'est montrer un état d'esprit étatiste et gouvernemental, et pas autre chose.
 La première difficulté git dans la mauvaise foi des co-contractants, la seconde conssiste dans les cas non prévus au contrat d'association.
Qui, au cas de difficultés, fait respecter, 'en anarchie', les clauses du contrat ?

CELUI ou CEUX QUI L'ONT PROPOSÉ.

Supposons un camarade ayant loué à son nom une maison et un terrain, et destinant le tout à l'édification d'une 'colonie' pour la création de laquelle, des années durant, il a multiplié démarches, publicité, appels de fonds, en exposant comment il concevait sa tentative, bien entendu ; nous trouvons tout naturel qu'il lui appartienne de faire observer les clauses du contrat qu'il a proposé à ses co-associés et de résoudre les litiges que leur application peut soulever. Nous trouvons tout naturel qu'il ne 'se laisse pas faire', qu'il ne permette à personne de détourner du but son intiative. Ceux qui se sont associés avec lui savaient de quoi il retournait : ils ont eu entre leurs mains le contrat qu'il leur proposait ; il leur a été possible de l'examiner à loisir. Ce serait plus que la mauvaise fois de profiter des efforts dudit camarade pour bouleverser ses plans et imprimer à sa réalisation une directive contraire à celle promise et voulue. Si le contrat ne vous plaît pas, n'y souscrivez pas. Mais n'exploitez pas la peine et les intentions de vos camarades.

S'il s'agit de plusieurs unités oeuvrant collectivement, la situation est la même. Ils choisiront, avant la mise en route de la tentative — pour un an, cinq ans, à vie — un arbitre [1] leur offrant — à eux de savoir choisir — toute confiance et le chargeront de résoudre les cas non prévus par les status de l'association. Nous insistons pour que la décision de cet arbitre soit sans appel. L'histoire de toutes les associations de vie en commun démontre, qu'en l'absence de cette précaution, elles ont abouti à zéro. C'est faute d'une clause analogue que tant de coopératives de production et de consommation se sont, de coopératives de camarades muées (contre l'intention de leurs fondateurs), en coopératives bourgeoises.

Nous n'admettons pas ici le système du vote, les décisions de majorité et de minorité, l'obligation pour une minorité de se soumettre à la volonté fluctuante, capricieuse et influençable de la majorité. Qui dit démocratie sous-entend, selon nous, médiocratie.

Nous ne sommes pas communistes.
Parce qu'individualistes, nous tenons pour responsable (qu'il s'agisse d'un journal, d'une cole, d'une 'colonie', d'une entreprise quelconque), le créateur, le fondateur, l'animateur, l'arbitre : individu ou la collectivité d'individus — chacun personellement indentifié — que repose la responsabilité, non sur la communauté ou l'ensemble anonyme.

Les points essentiels en cette matière demeurent pour nous : la proposition préalable aux candidats à l'association des clauses du contrats et la faculté de résiliation dans tous les cas. Car nous ne saurions pas plus admettre qu'on englobe, malgré lui, qui que ce soit dans une association, qu'on l'y retienne contre son gré.
Nous ne pensons pas, qu'en l'état actuel des mentalités, une méthode autre ait chance de réussir. Et nous savons ce que nous écrivons.

On voit quel abîme nous sépare de l'orthodoxie individualiste. Nous alllons plus loin. Nous admettons, par exemple, que les membres d'une association portent un insigne permettant de se reconnaître, etc. — qu'une prime soit attribuée à l'initiateur ou animateur de l'association (individu ou groupe) — que l'animateur ou l'arbitre puisse désigner son successeur, à titre temporaire ou définitif. nous admettons encore les associations occultes, à plusieurs degrés, dont les associés primaires ignorent l'animateur. nous admettons même la possibilité de clauses secrètes connues seulement de l'animateur — individu ou groupe — et de ceux qu'il s'est adjoints pour le seconder.

Mais à une condition : que tout cela figure dans le contrat d'association, c'est-à-dire qu'il n'y ait ni surprise, ni confusion, ni duperie.
Reste la conduite à tenir à l'égard du faux frère, du traître qui viole sciemment les clauses du pacte ; de l'autoritaire qui s'impose là où on ne veut plus de lui.
De ce fait, il est passé de l'autre côté de la barricade : dans le camp de ceux qui veulent profiter des bénéfices d'une association sans en remplir les charges, dans le clan des souteneurs du contrat imposé.
De ce fait, il s'est placé hors de l'association, telle que nous la concevons.
Or, nous sommes dans la société actuelle, non dans la société à venir.

Notre collaborateur Ixigrec, grand partisan des colonies, a déclaré plusieurs fois qu'en de tels cas, moyens de persuasion et de mise à l'index étant épuisés, il conviendrait de ficeler le faux frère sur une brouette, et de l'expulser carrément. C'est une solution.
Il y en a d'autres.

Nous trouvons tout naturel qu'à l'égard de l'exploiteur d'associations et de qui veut s'imposer [2] là où il est indésirable, les anarchistes agissent comme ils le font à l'égard de tout individu qui n'est pas de leur milieu : patron qui se refuse à payer le salaire convenu, société d'assurances qui fait la sourde oreille quand il s'agit de régler les conséquences d'un accident, propriétaire qui nous octroie congé, etc., etc. Nous le proclamons sans ambages : au félon qui qui se conduit en archiste à notre égard, qu'on applique la méthode en usage parmi les archistes : au fourbe qui veut s'imposer la méthode dont se servent entre eux les partisans du contrat imposé. Il ne mérite pas davantage.

Dans tous les cas, et par tous les moyens, quiconque — 'en anarchie' — veut s'imposer à un individu ou à un milieu qui ne veut pas ou plus de lui, doit être mis hors d'état de lui nuire.
Telle est la façon dont, dans le milieu actuel, l'en dehors conçoit le contrat et ses conséquences.
Nous espérons que si on trouve que notre thèse vaut, ailleurs que dans ces colonnes, la peine d'être mentionnée, on sera assez loyal pour ne pas découper en tranches ce qui forme un bloc [3]."

[1] Voir L'initiation individualiste anarchiste, chap. VIII, § 137 : l'arbitrage volontaire.
[2] Nous ne confondons pas S'IMPOSER avec insister, revenir à la charge, défendre sa cause, etc., actions qui peuvent être — entre camarades — une preuve ou une manifestation de la sincérité de convictions ou de sentiments personnels ou collectifs ; à condition qu'il n'y ait ni intempestivité, ni importunité, ni violence, ni tromperie. S'IMPOSER s'entend pour nous toujours dans le sens d'interventions d'envahissment, d'empiêtement, d'agression avec emploi de force physique. — E. A.
[3] Les associations rattachées à l'en dehors sont conçues comme des unions d'amis personnels de son animateur et il est naturel qu'il se réserve de choisir ses amis.

März 25, 2010

137 Jahre Rudolf Rocker

Letztes Jahr hatten wir Rudolf Rockers Geburtstag mit der Wiedergabe des Artikels "Über den Begriff des Kleinbürgers" begangen; dieses Jahr habe ich einen Auszug aus dem Kapitel über Liberalismus und Demokratie aus Rockers Hauptwerk Nationalism and Culture (veröffentlicht 1937), eine scharfe Abrechnung mit Rousseau, ausgewählt:

"There is an essential difference between liberalism and democracy, based on two different conceptions of the relationship between man and society. Indeed, we have stated in advance that we have in view here solely the social and political trends of liberal and democratic thought, not the endeavours of the liberal and democratic parties, which frequently bear a relationship to their original ideals similar to that which the practical political efforts of the socialistic labor parties bear to socialism. Most of all, one must here beware of throwing liberalism into the same pot with the so-called 'Manchester doctrines', as is frequently done.

The ancient wisdom of Protagoras, that man is the measure of all things, has weight for liberalism, also. On the basis of this doctrine it judges the social environment according as it furthers the natural development of the individual or is a hindrance to his personal freedom and Independence. Its conceptions of society are those of an organic process resulting from man's natural necessities and leading to free associations, which exist as long as they fulfil their purpose, and dissolve again when this purpose has become meaningless. The less this natural course of things is affected by forceful interference and mechanical regulation from outside, the freer and more frictionless will be all social procedure and the more fully can man enjoy the happiness of his personal freedom and independence.

From this point of view liberalism judged also the state and all forms of government. Its advocates believed, however, that government in certain matters cannot be entirely dispensed with. Yet they saw clearly that every form of government menaces man's freedom, hence they always endeavoured to guard the individual from the encroachments of governmental power and strove to confine this to the smallest possible field of activity. The administration of things always meant more to them than the government of men; hence, the state, for them, had a right to exist only as long as its functionaries strove merely to protect the personal safety of its citizens against forcible attacks. The state constitution of liberalism was, therefore, predominantly of a negative nature; the focal point of all the socialpolitical thought of its advocates was the largest possible degree of freedom for the individual.

In contradistinction to liberalism, the starting point of democracy was a collective concept of the people, the community. But although this abstract concept on which the democratic ideal is founded could only lead to results disastrous to the independence of human personality, it was surrounded by the aureole of a fictitious concept of freedom, whose worth or unworth was yet to be proved. Rousseau, the real prophet of the modern democratic state idea, in his Contrat social, had opposed 'the sovereignty of the king' with 'the sovereignty of the people'. Thus the dominance of the people was for him the watchword of freedom against the tyranny of the old regime. This alone necessarily gave the democratic idea a great prestige; for no power is stronger than that which pretends to be founded on the principles of freedom.

Rousseau proceeded in his socialphilosophical speculations from the doctrine of the social contract, which he had taken over from the advocates of political radicalism in England; and it was this doctrine which gave his work the power to inflict such terrible wounds on royal absolutism in France. This is also the reason why there came to be current so many contradictory opinions concerning Rousseau and his teachings. Everyone knows to what a degree his ideas contributed to the overthrow of the old system and how strongly the men of the great revolution were influenced by his doctrines. But just because of that it is all too frequently overlooked that Rousseau was at the same time the apostle of a new political religion, whose consequences had just as disastrous effects on the freedom of men as had formerly the belief in the divine right of kings. In fact, Rousseau was one of the inventors of that new abstract state idea arising in Europe after the fetish worship of the state which found its expression in the personal and absolute monarch had reached its end.

Not unjustly Bakunin called Rousseau 'the true creator of modern reaction'. For was he not one of the spiritual fathers of that monstrous idea of an allruling, allinclusive, political providence which never loses sight of man and mercilessly stamps upon him the mark of its superior will? Rousseau and Hegel are -- each in his own way -- the two gatekeepers of modern state reaction, which is today, in fascism, preparing to climb to the highest pinnacle of its dominance. But the influence of the 'citizen of Geneva' on the course of this development was by far the greater, for his works stirred public opinion in Europe more deeply than did Hegel's obscure symbolism.

Rousseau's ideal state is an artificial structure. Although he had learned from Montesquieu to explain the various state systems from the climatic environment of each people, he nevertheless followed in the footsteps of the alchemists of his time, who made every conceivable experiment with 'the ignoble constituents of human nature' in the constant hope of some day pouring out from the crucible of their idle speculation the pure gold of the state founded on absolute reason. He was most positively convinced that it depended only on the right form of government or the best form of legislation to develop men into perfected beings. Thus he declares in his Confessions:

'I found that politics was the first means for furthering morals; that, approach the matter as one may, the character of a people will always evolve according to the kind of government it has. In this respect, it seemed to me that the great question concerning the best form of the state can be reduced to this: how must the government be constituted to form a people into the most virtuous, the most enlightened, the wisest, in one word, the best, people in the fullest sense.'

This idea is a characteristic starting point for democratic lines of thought in general, and is peculiarly indicative of Rousseau's mentality. Since democracy starts from a collective concept and values the individual accordingly, 'man' became for its advocates an abstract being with whom they could continue to experiment until he should take on the desired mental norm and, as model citizen, be fitted to the forms of the state. Not without reason, Rousseau called the legislator 'the mechanic who invents the machine.' In fact there is about democracy something mechanical behind whose gearwheels man vanishes. But as democracy, even in Rousseau's sense, cannot function without man, it first stretches him on the bed of Procrustes that he may assume the mental pattern the state requires.

Just as Hobbes gave the absolute state a power embodied in the person of the monarch, against whom no right of the individual could exist, so Rousseau invented a phantom on which he conferred the same absolute rights. The 'Leviathan' which he envisioned derived its fullness of power from a collective concept, the so-called 'common will' the volonté générale. But Rousseau's common will was by no means that will of all which is formed by adding each individual will to the will of all others, by this means reaching an abstract concept of the social will. No. Rousseau's common will is the immediate result of the 'social contract' from which, according to his concept of political society, the state has emerged. Hence, the common will is always right, is always infallible, since its activity in all instances has the general good as a presumption.

Rousseau's idea springs from a religious fancy having its root in the concept of a political providence which, being endowed with the gifts of allwisdom and complete perfection, can consequently never depart from the right way. Every personal protest against the rule of such a providence amounts to political blasphemy. Men may err in the interpretation of the common will; for, according to Rousseau, 'the people can never be bribed, but may often be misled!' The common will itself, however, remains unaffected by any false interpretations; it floats like the spirit of God over the waters of public opinion; and while this may stray from time to time into strange paths, it will always find its way back again to the centre of social equilibrium, as the misguided Jews to Jehovah. Starting from this speculative concept, Rousseau rejects every separate association within the state, because by such association the clear recognition of the common will is blurred.

The Jacobins, following in his footsteps, therefore threatened with death the first attempts of the French workers to associate themselves into trade guilds, and declared that the National Convention could tolerate no 'state within the state' because by such associations the pure expression of the common will would be disturbed. Today Bolshevism in Russia, fascism in Germany and Italy, enforce the same doctrine and suppress all inconvenient separate associations, transforming those which they permit to exist into organs of the state.

Thus there grew from the idea of the common will a new tyranny, whose chains were more enduring because they were decorated with the false gold of an imaginary freedom, the freedom of Rousseau, which was just as meaningless and shadowy as was the famous concept of the common will. Rousseau became the creator of new idols to which man sacrificed liberty and life with the same devotion as once to the fallen gods of a vanished time. In view of the unlimited completeness of the power of a fictitious common will, any independence of thought became a crime; all reason, as with Luther, 'the whore of the devil'. For Rousseau, the state became also the creator and preserver of all morality, against which no other ethical concept could maintain itself. It was but a repetition of the same age-old bloody tragedy: God everything, man nothing!

There is much insincerity and glamorous shamfight in Rousseau's doctrine for which the explanation is perhaps found only in the man's shocking narrowness of mind and morbid mistrust. How much mischievous histication and hypocrisy is concealed in the words: 'In order that the Social Contract may be no empty formula it tacitly impies that obtigation which alone can give force to all the others: namely, that anyone who aegses obedience to the general will is to be forced to it by the whole body. This merely means that he is to be compelled to be free'. [1]

'That he is to be compelled to be free!' -- the freedom of the state power's straitjacket! Could there be a worse parody of libertarian feeling than this? And the man whose sick brain bred such a monstrosity is even today praised as an apostle of freedom! But after all, Rousseau's concept is only the result of thoroughly doctrinaire thinking, which sacrifices every living thing to the mechanics of a theory, and whose representatives, with the obsessed determination of madmen, ride roughshod over human destinies as unconcernedly as if they were bursting bubbles. For real man, Rousseau had as little understanding as Hegel. His man was the artificial product of the retort, the homunculus of a political alchemist, responsive to all the demands the common will had prepared for him. He was master neither of his own life nor of his own thought. He felt, thought, acted, with the mechanical precision of a machine put in motion by a set of fixed ideas. If he lived at all, it was only by the grace of a political providence, so long as it found no offence in his personal existence.

'For the social contract served the purposes of the contractors. Who wills the end wills also the means, and these means are inseparable from some danger, indeed, even from some loss. He who wishes to preserve his life at the expense of others must also be willing to sacrifice it for them when that becomes necessary. The citizen of a state is therefore no longer the judge concerning the danger to which he must expose himself at the demand of the law, and when the prince (state) says to him, 'Thy death is necessary for the state,' he must die, since it is only upon this condition that he has thus far lived in security, and his life is no longer merely a gift of nature, but is a conditional grant from the state.' [2]

What Rousseau calls freedom is the freedom to do that which the state, the guardian of the common will, prescribes for the citizen. It is the tuning of all human feeling to one note, the rejection of the rich diversity of life, the mechanical fitting of all effort to a designated pattern. To achieve this is the high task of the legislator, who with Rousseau plays the part of a political high priest, a part vouchsafed to him by the sanctity of his calling. It is his duty to correct nature, to transform man into a peculiar political creature no longer having anything in common with his original status.

'He who possesses the courage to give a people institutions must be ready, as it were, to change human nature, to transform every individual, who by himself is a complete and separate whole, into a part of a greater whole from which this individual in a certain sense receives his life and character; to change the constitution of man in order to strengthen it, and to substitute for the corporeal and independent existence which we all have received from nature a merely partial and moral existence. In short, he must take from man his native individual powers and equip him with others foreign to his nature, which he cannot understand or use without the assistance of others. The more completely these natural powers are annihilated and destroyed and the greater and more enduring are the ones acquired, the more secure and the more perfect is also the constitution.' [3]

These words not only reveal the whole misanthropic character of this doctrine, but bring out more sharply the unbridgeable antithesis between the original doctrines of liberalism and the democracy of Rousseau and his successors. Liberalism, which emanates from the individual and sees in the organic development of all man's natural capacities and powers the essence of freedom, strives for a condition that does not hinder this natural course but leaves to the individual in greatest possible measure his individual life. To this thought Rousseau opposed the equality principle of democracy, which proclaims the equality of all citizens before the law. And since he quite correctly saw in the manifold and diverse factors in human nature a danger to the smooth functioning of his political machine, he strove to supplant man's natural being by an artificial substitute which was to endow the citizen with the capacity of functioning in rhythm with the machine.

This uncanny idea, aiming not merely at the complete destruction of the personality but really including also the complete abjuration of all true humanity, became the first assumption of a new reason of state, which found its moral justification in the concept of the communal will. Everything living congeals into a dead scheme; all organic function is replaced by the routine of the machine; political technique devours all individual lifejust as the technique of modern economics devours the soul of the producer. The most frightful fact is that we are not here dealing with the unforeseen results of a doctrine whose effects the inventor himself could not anticipate. With Rousseau everything happened consciously and with inherent logical sequence. He speaks about these things with the assurance of a mathematician. The natural man existed for him only until the conclusion of the social contract. With that his time was fulfilled. What has developed since then is but the product of society become the statethe political man. 'The natural man is a whole in himself; he is the numerical unit, the absolute whole, which has relation y ship only to itself and to its equals. Man, the citizen, is only a partial unit, whose worth lies in its relation to the whole which constitutes the social body '. [4]

It is one of the most curious phenomena that the same man who professed to despise culture and preached the 'return to nature,' the man who for reasons of sentiment declined to accept the thought structure of the Encyclopaedists and whose writings released among his contemporaries such a deep longing for the simple natural life, it is curious that this same man, as a state theoretician, violated human nature far more cruelly than the cruelest despot and staked everything on making it yield itself to the technique of the law.

It might be objected that liberalism likewise rests on a fictitious assumption, since it is difficult to reconcile personal freedom with the existing economic system. Without doubt the present inequality of economic interests and the resulting class conflicts in society are a continued danger to the freedom of the individual and lead inevitably to a steadily increasing enslavement of the working masses. However, the same is also true for the famous 'equality before the law,' on which democracy is based. Quite apart from the fact that the possessing classes have always found ways and means to corrupt the administration of justice and make it subservient to their ends, it is the rich and the privileged who make the laws today in all lands. But this is not the point: if liberalism fails to function practically in an economic system based on monopoly and class distinction, it is not because it has been mistaken in the correctness of its fundamental point of view, but because the undisturbed natural development of human personality is impossible in a system which has its root in the shameless exploitation of the great mass of the members of society. One cannot be free either politically or personally so long as one is in the economic servitude of another and cannot escape from this condition. This was recognised long ago by men like Godwin, Warren, Proudhon, Bakunin, and many others who subsequently reached the conviction that the dominion of man over man will not disappear until there is an end of the exploitation of man by man.

An 'ideal state', however, such as Rousseau strove to achieve, would never make men free, even if they enjoyed the largest possible degree of equality of economic conditions. One creates no freedom by seeking to take from man his natural characteristics and to replace these by foreign; ones in order that he may function as the automaton of the common will. From the equality of the barracks no breath of freedom will ever blow. Rousseau's error, if one can, indeed, speak of error lies in the starting point of his social theory. His idea of a fictitious common will was the Moloch which swallowed men." (...)

[1] Jean Jacques Rousseau, The Social Contract, or, The Principles of State Right. Bk 1, Chap. VII.
[2] The Social Contract. Bk. 11, Chap. V.
[3] The Social Contract. Book 11, Chap. Vll.
[4] Rousseau, Emile. First Book.

März 22, 2010

198 Jahre Stephen Pearl Andrews

Stephen Pearl Andrews gehört zu den weithin vergessenen anarchistischen bzw. individualistischen Autoren des 19. Jahrhunderts. Andrews, der nach eigenen Angaben 32 Sprachen beherrschte (darunter das von ihm selbst erfundene Alwato), trat unter anderem als Vorkämpfer für die Abschaffung der Sklaverei, für die Gleichberechtigung der Frau, als Gründer der fourieristisch inspirierten Kommune Modern Times, aber auch als Spiritist und Entwerfer einer obskuren "Universallehre", der Universology, in Erscheinung. Die mystizistische Schlagseite mag dazu beigetragen haben, dass Andrews heute auch in libertären Kreisen kaum noch ein Begriff ist.

Als Textbeispiel habe ich eine Passage aus Love, Marriage and Divorce, and the Sovereignity of the Individual ausgewählt, einer Sammlung von Briefwechseln zwischen Andrews, Horace Greeley und Henry James Sr. (online u.a. hier), in der Andrews seine Vorstellungen von der Selbstherrschaft des Individuums zusammenfasst:
"There are in this world two conflicting principles of government. Stripped of all verbiage and all illusion, they are simply – 1st. That Man is not capable of governing himself, and hence needs some other man (or men) to govern him. 2. That Man is capable of self-government, potentially, and that if he be not so actually, he needs more experience in the practice of it, including more evil consequences from failure; that he must learn it for himself, as he learns other things; that he is entitled of right to his own self-government, whether good or bad in the judgment of others, whenever he exercises it at his own cost – that is, without encroachment upon the equal right of others to govern themselves. This last is the doctrine of the Sovereignty of the Individual, which you denounce and oppose, and which I defend. It is simply the clear understanding, with its necessary extension and limitations, of the affirmation in the American Declaration of Independence, that 'all men are entitled to Life, Liberty, and the Pursuit of Happiness.' The principle of Protestantism is the same in the religious sphere, 'the right of private judgment in matters of faith and conscience.' Either assertion includes virtually and by direct consequence the whole doctrine of the Sovereignty of the Individual, or 'the right of men to do pretty much as they please.' The right or wrong of this principle, dimly understood heretofore, has been the world’s quarrel for some centuries. Clearly and distinctly understood, with the full length of its reach before men’s eyes, it is to be the world’s quarrel ever hereafter, until it is fairly and finally settled. All men are now again summoned to take sides in the fight, with the new light shed upon the length and breadth of the quarrel, by the development of modern ideas, and especially by Socialism, which you, Sir [Horace Greeley], have done something to foster. Let those who wish to draw back do so now. Hereafter there will be less and less pretext of misunderstanding or incautious committal to the side of Freedom.

Still, you are not upon the opposite side in this contest. So far as any guiding principle is concerned, it seems to me that you, in common with the great mass of Progressives, or half-way Reformers in the world, are simply without any – which you are willing to trust. The Conservatives are a great deal better off. So far as you adopt a principle at all, it is generally that of this very Individual Sovereignty, which, nevertheless, you fear in its final carrying out; and hence you join the Reaction whenever the principle assets a new one of its applications. The petty despot and the comfortable bourgeois, in Europe, fear, from the same stand-point, in the same manner, just as honestly, and with just as good reason, the Freedom of the Press.

A liberty which any body else in the universe has a right to define, is no liberty for me. A pursuit of happiness which some despot, or some oligarchy, or some tyrannical majority, has the power to shape and proscribe for me, is not the pursuit of my happiness. Statesmen, Politicians, Religious Dissenters, and Reformers, who have hitherto sanctioned the principle of Freedom, have not seen its full reach and expansion; hence they become Reactionists, Conservatives, and 'Old Fogies,' when the whole truth is revealed to them. They find themselves getting more than they bargained for. Nevertheless, the principle, which already imbues the popular mind instinctively, though not as yet intellectually, will not wait their leave for its development, nor stop at their bidding. Hence all middle men, far more than the conservatives, are destined in this age to be exceedingly unhappy."
[Henry James, Horace Greeley und Stephen Pearl Andrews, Love, Marriage and Divorce, and the Sovereignity of the Individual. A discussion, New York, 1853, S.43-44].

März 21, 2010

März 20, 2010

Disco Cosmopolis (8): Sowjetmenschendisko

Оркестр и вокальная Группа "Диско"  (1978)

März 18, 2010

Marx über Staatsschuld und Steuerwesen

"Ghost Gallery", aus Jumbo Comics #143, Januar 1951, Zeichnungen: Jack Kamen

In seinem "Pour l'impôt!" titulierten Artikel in der jüngsten Ausgabe der Zeitschrift Forum schreibt der "Déi Lénk"-Abgeordnete André Hoffmann, mit Rückgriff auf das Manifest der kommunistischen Partei, dass Marx und Engels 1847 als eine der Hauptmaßnahmen zur "Umwälzung der ganzen Produktionsweise" eine "starke Progressivsteuer" vorsehen (MEW 4, S.481). Marx kann also für Hoffmann als Unterstützer eines "umverteilenden" Steuersystems herangezogen werden.
I beg to differ. Diese Forderung des Bundes der Kommunisten steht in Marx' Werken tatsächlich reichlich isoliert da. Man beachte folgende Zitate  zum Steuerwesen und zur Staatsschuld aus verschiedenen Schaffensperioden (mit Dank an das Karl-Marx-Lexikon):

"Da die Staatsschuld ihren Rückhalt in den Staatseinkünften hat, die die jährlichen Zins- usw. Zahlungen decken müssen, so wurde das moderne Steuersystem notwendige Ergänzung des Systems der Nationalanleihen. Die Anleihen befähigen die Regierung, außerordentliche Ausgaben zu bestreiten, ohne dass der Steuerzahler es sofort fühlt, aber sie erfordern doch für die Folge erhöhte Steuern. Andererseits zwingt die durch Anhäufung nacheinander eingegangener Schulden verursachte Steuererhöhung die Regierung, bei neuen außerordentlichen Ausgaben stets neue Anleihen aufzunehmen. Die modernen Staatsfinanzen, deren Drehungsachse die Steuern auf die notwendigsten Lebensmittel (also deren Verteuerung) bilden, trägt daher in sich selbst den Keim automatischer Progression. Die Überbesteuerung ist nicht ein Zwischenfall, sondern vielmehr Prinzip." (Kapital I [1867], MEW 23, S.784)

"Um den dialektischen Übergang zu den Steuern zu machen, die nach dem Monopol kommen, erzählt uns Herr Proudhon von dem Genius der Gesellschaft, der, nachdem er unerschrocken seinen Zickzackweg gegangen, nachdem er,
'ohne Reue und ohne Zaudern, mit sicherem Schritt, bei der Ecke des Monopols angelangt ist, einen melancholischen Blick nach rückwärts wirft und nach einer tiefen Überlegung alle Gegenstände der Produktion mit Steuern belegt und eine ganze administrative Organisation schafft, damit alle Stellungen dem Proletariat ausgeliefert und von den Männern des Monopols bezahlt werden'. [(Système des contradictions économiques) I, S. 284-285.]
Was soll man zu diesem Genius sagen, der ungefrühstückt im Zickzack spaziert? Und was zu diesem Spaziergang, der keinen anderen Zweck haben soll, als die Bourgeois durch die Steuern zu vernichten, während gerade die Steuern den Zweck haben, den Bourgeois die Mittel zu verschaffen, sich als herrschende Klasse zu behaupten?" (Elend der Philosophie [1847], MEW 4, S.164)

"Die Steuerverweigerung ist nur ein Symptom des Zwiespalts zwischen Regierung und Volk, nur ein Beweis, dass der Konflikt zwischen Regierung und Volk schon einen hohen, gefahrdrohenden Grad erreicht hat. Sie bringt den Zwiespalt, den Konflikt nicht hervor. Sie drückt nur das Vorhandensein dieser Tatsache aus. Im schlimmsten Falle folgt auf sie der Sturz der bestehenden Regierung, der vorhandenen Staatsform. Die Grundfesten der Gesellschaft werden nicht davon berührt. Im vorliegenden Falle (1848 in Preußen) nun gar war die Steuerverweigerung eine Notwehr eben der Gesellschaft gegen die Regierung, von der sie in ihren Grundfesten bedroht war." (Verteidigungsrede in Köln [1849], MEW 6, S.256)

"a) Keine Änderung der Form der Besteuerung kann zu einer wesentlichen Veränderung in den Beziehungen zwischen Arbeit und Kapital führen.
b) Wenn man nichtsdestoweniger zwischen zwei Steuersystem zu wählen hat, empfehlen wir die völlige Abschaffung der indirekten Steuern und ihre allgemeine Ersetzung durch direkte Steuern;
weil indirekte Steuern die Warenpreise erhöhen, schlagen die Händler auf diese Preise nicht nur den Betrag der indirekten Steuer auf, sondern auch die Zinsen und den Profit auf das von ihnen vorgeschossene Kapital;
weil indirekte Steuern dem einzelnen verbergen, was er an den Staat zahlt, während eine direkte Steuer unverhüllt und einfach ist und auch vom Ungebildetsten verstanden werden kann. Die direkte Steuer regt deshalb jeden dazu an, die Regierung zu kontrollieren, während die indirekte Steuer jede Tendenz zur Selbstverwaltung zerstört." (Instruktionen für die Delegierten des Provisorischen Zentralrats [der Internationalen Arbeiter-Association] zu den einzelnen Fragen [1866], MEW 16, S.198)

"Ist nicht jede Staatsschuld eine Hypothek, die dem Fleiß eines ganzen Volkes auferlegt wird, und ein Beschneiden seiner Freiheit? Lässt sie nicht eine neue Gesellschaft unsichtbarer Tyrannen entstehen, die unter der Bezeichnung öffentlicher Gläubiger bekannt ist?" ("Die neue sardinische Anleihe. - Die bevorstehende französische und die indische Anleihe" [1860], MEW 15, S.124)

"Die Akkumulation des Kapitals der Staatsschuld heißt, wie sich gezeigt hat, weiter nichts als Vermehrung einer Klasse von Staatsgläubigern, die gewisse Summen auf den Betrag der Steuern für sich vorwegzunehmen berechtigt sind." (Kapital III [geschrieben 1861-63], MEW 25, S.493)
"Der einzige Teil des so genannten Nationalreichtums, der wirklich in den Gesamtbesitz der modernen Völker eingeht, ist ihre Staatsschuld.", (Kapital I [1867], MEW 23, S.782)

"Wenn die Demokraten die Regulierung der Staatsschulden verlangen, verlangen die Arbeiter den Staatsbankrott." (Ansprache der Zentralbehörde an den Bund der Kommunisten vom März 1850, MEW 7, S.253)

Und da wir heute den 18. März schreiben, nicht zu vergessen:
"Die Kommune machte das Stichwort aller Bourgeoisrevolutionen – billige Regierung – zur Wahrheit, indem sie die beiden größten Ausgabequellen, die Armee und das Beamtentum, aufhob." (Der Bürgerkrieg in Frankreich [1871], MEW 17, S.341)

In diesem Sinne: VIVE LA COMMUNE!

März 16, 2010

Griechische Austeritätspolitik, anno 1939

Den wegen der kreativen Buchführung ihrer Regierung in Kollektivhaft genommenen Griechen (sowas nennt man dann wohl "Solidargemeinschaft") wird's wohl kaum ein Trost sein, aber wie man den Zeitungszeugen Nr. 55 entnehmen kann, durchlebten sie 1939 unter dem faschistischen Regime von Ioannis Metaxas, der gleichwohl als Vater des griechischen Sozialstaats in Erinnerung geblieben ist, noch sehr viel strengere Austeritätsmaßnahmen:

"Griechenland führt vier fleischlose Tage ein.
(Meldung der Associated Press). - 
Athen, 9. Sept. [1939] Die griechische Regierung erließ heute eine Reihe von weiteren Kriegsmaßnahmen [Griechenland befand sich zu diesem Zeitpunkt nicht im Krieg; es wurde erst über ein Jahr später, am 28. Oktober 1940, von Italien angegriffen]. Sie verbot alle Schlachtungen am Dienstag, Donnerstag, Samstag und Sonntag und den Verkauf sowie den Genuß von Fleisch, Geflügel oder Wild am Montag, Mittwoch, Freitag und Sonntag. Die Regierung verbot ferner alles Hamstern von Lebensmitteln und gestattete die Haltung von Vorräten nur im Umfange des Bedarfs für eine Woche."
(nach dem Sonntagsblatt Staats-Zeitung und Herold, New York, 10. September 1939).

März 15, 2010

Guter Treibhauseffekt, böser Treibhauseffekt

"By the influence of the increasing percentage of carbonic acid in the athmosphere, we may hope to enjoy ages with more equable and better climates, especially as regards the colder regions of the earth, ages when the earth will bring forth much more abundant crops than at present, for the benefit of rapidly propagating mankind."
So Svante Arrhenius, einer der Väter bzw. Ahnen (neben Joseph Fourier) der Treibhaustheorie im Jahr 1906; zitiert nach dem überaus empfehlenswerten Buch Historical Perspectives on Climate Change von James Rodger Fleming, S.74.

Viel klarer als Joseph Fourier hat Arrhenius den Einfluss des menschlichen CO2-Ausstoßes auf die globale Erwärmung betont, jedoch ist dies für Arrhenius, ähnlich wie für Charles Fourier, ein durchaus positiver menschlicher Eingriff in die Natur: die milderen Temperaturen in Folge der globalen Erwärmung werden als Wohltat für die Menschheit verstanden. Dies ist übrigens, wie man Fleming nachlesen kann, auch die Einstellung der Philosophen der Aufklärung: im 18. Jahrhundert gibt es zwar noch keine Treibhaustheorie; jedoch argumentieren auch hier bereits Autoren wie Volney, Thomas Jefferson oder David Hume, dass die fortgeschrittene menschliche Kultivierung der Böden sich positiv auf das Klima im Sinne von milderen, angenehmeren Temperaturen, weniger frostigen Wintern und besseren Ernten auswirken würde.

Erst die Ende der 1940er/Anfang der 1950er medial aufbereitete Erwärmungspanik, in Zuge deren die Treibhaustheorie Arrhenius' rehabilitiert wird, sieht globale Erwärmung als etwas Negatives - jedoch kann diese, im Unterschied zum Siegeszug der Theorie vom anthropogenen Treibhauseffekt in den Jahren 1988 bis 2009, nicht gegen die Angst vor einer neuen Eiszeit, die erstmals 1958 im Harper's Magazine angekündigt wird, mithalten.

Diese unterschiedliche Perzeption der "menschgemachten" globalen Erwärmung als Wohltat/apokalyptischer Schrecken scheint mir auch ein Widerschein der Gesellschaft zu sein, indem die jeweiligen Zukunftsperspektiven entworfen wurden. Scheint die Konjunktur der gesellschaftlichen Bewertung der klimatischen Entwicklung wesentlich von kurzfristigen Temperaturänderungen geprägt werden (der kalte Winter in Europa und Nordamerika 2009/10 hat vermutlich mehr sog. "Klimaskeptiker" produziert, als  noch so viele Artikel von Dr. Francis Massen, und das, obwohl der Monat Januar im weltweiten Durchschnitt sogar außerordentlich heiß war), so frage ich mich ob die völlig unterschiedliche Bewertung des menschlichen Einflusses auf das Klima auch dadurch bedingt ist, dass Arrhenius die Fortschrittsideologie der sich noch in entwickelnden Industriegesellschaft reproduziert, während James Hansen, Al Gore und co. Ideologen der fortschreitenden Desindustrialisierung Europas und Nordamerikas sind?

Abtreibung bis zum 12. Jahr der Schwangerschaft? Sehr liberal, Frau Polfer!

Aus der Rubrik "La Chambre s'amuse...":
Mme Lydie Polfer (DP).-: "(...) Mir waren am Grondprinzip mat där Propositioun d'accord, déi d'Madame Lydie Err hei am Joer 2007 virgeluecht hat, eng Propositioun, déi eng Fristeléisung proposéiert huet; dat heescht, wou an deenen éischten zwielef Joer vun der Schwangerschaft...

(Brouhaha)

Zwielef Méint...

Plusieurs voix. - Wochen!

Mme Lydie Polfer (DP).-: ... Woche vun der Schwangerschaft eng Fra eben op Demande an natierlech ënnert dem gegebenen gesondheetlechen Ëmfeld kéint eng Schwangerschaft[sënnerbriechung - sic!] virhuelen."
(Compte rendu des séances publiques, Chambre des Députés du Grand-duché de Luxembourg, Session ordinaire 2009-2010, Séance 16, 19 janvier 2010, S. 213.)

180 Jahre Elisée Reclus

Zum Geburtstag von Elisée Reclus mal nichts Anarchistisches, sondern Geographisches: den Eintrag zum Großherzogtum Luxemburg aus Reclus' Nouvelle Géographie Universelle, nach der amerikanischen Ausgabe The Earth and its inhabitants, Band 14 (beziehungsweise Europe, Band 3). Scans aus dem Internet Archive, linker Mausklick zum Vergrössern.



März 13, 2010

Disco Cosmopolis (7): Farsi Funk

Toofan - Khodaye Asemoona (197?)

März 11, 2010

1 Jahr bei Google Analytics

Zur Abwechslung mal ein wenig Blog-Interna: seit einem Jahr und zwei Tagen erstellt Google Analytics Statistiken zu diesem Blog. Nach einem Jahr ist festzustellen, dass die meisten Besucher aus dem Grossherzogtum Luxemburg kommen, gefolgt von Deutschland, dem Vereinigten Königreich, den USA und der Schweiz. Die meisten Besucher gab's am 8. Oktober 2009 mit 53, die wenigsten am 31.8. im Sommerloch: nämlich ein einziger. Üblich sind etwa 20-30 Besuche am Tag.
Der am meisten direkt angeklickte Beitrag war übrigens Erich Mühsams Gesang der Vegetarier.
Der am häufigsten eingegebene Suchbegriff, der zu diesem Blog geführt hat, war "Blogroll Honduras", gefolgt von "Luxemburger Anarchist" und "Planopoly". Recht häufig war auch noch "lebt ringo starr noch", in verschiedenen Variationen allerdings.
Unter den einmaligen Suchbegriffen hervor zu heben:
wer half isis die leichenteile zusammenzufügen
warum hat zeus das kind im oberschenkel
wende disco
freedom of the press pro und contra
luxemburger offizier
"the owners of capital will stimulate"
booze women
bowie ist erster platz
comics und flöten
flöten mit frauen
frauen zum flöten
wie frauen flöten
freie pornovideos von weiblichen kindern [Autsch!]
luxemburger im porno
luxemburger birne

Proudhons Verwandtschaft aus Luxemburg

Der "theoretische Begründer des Anarchismus und Ideologe des Kleinbürgertums" (so stands zumindest immer in den vom Institut für Marxismus-Leninismus beim ZK der SED herausgegebenen blauen Bänden der Marx-Engels-Werke) Pierre Joseph Proudhon hat hier in Luxemburg Verwandtschaft: der Weinkenner und Sommelier Alexandre Proudhon, der sich insbesondere auf Weine aus der Toskana spezialisiert hat, wie man der heutigen Ausgabe des Jeudi (11.03.10) entnehmen kann:
Alexandre Proudhon stammt zwar nicht in direkter Linie von P.J. Proudhon ab, sondern ist ein Urururenkel (oder so herum) des Juristen Jean-Baptiste-Victor Proudhon, einem Cousin von Pierre Joseph. Nichtsdestotrotz ist eine gewisse Ähnlichkeit vorhanden.  

März 09, 2010

Kurz zur DP-Sparkampagne

Unter dem Titel “Daat kanns du dir spueren, Lëtzebuerg” (“Das kannst du dir sparen, Luxemburg”) sammeln die Luxemburger Liberalen der DP aktuell via Internet und Postkarten Vorschläge von “normalen” Bürgern, wie man die ständig steigenden Staatsausgaben doch endlich senken könne.

Dass es sich hierbei um eine reine Werbeaktion handelt, und nicht etwa um eine Form partizipativer Demokratie im Bereich der öffentlichen Finanzen, versteht sich von selbst. Natürlich wird die DP von den eingegangenen Vorschlägen nur diejenigen zurückbehalten, die ihr programmatisch in den Kram passen. Beim nächsten Haushalt wird alles so bleiben wie gehabt: die Abgeordneten der Mehrheit werden für den Haushalt stimmen, die Abgeordneten der Opposition aus Gewohnheit dagegen, die tatsächlichen Ausgaben und Einnahmen des Zentralstaates ohnehin überhaupt nicht mit den von der Abgeordnetenkammer angenommenen Haushaltsvorgaben übereinstimmen, der betreffende Bericht hierzu seitens der Cour des comptes wie üblich durchgewunken, ganz abgesehen davon, dass die Regierung die Leitlinien ihrer Haushaltspolitik für die nächsten fünf Jahre ohnehin längst nach Brüssel geschickt hat. Folglich könnte man beim Sparen ja eigentlich bei den Haushaltsdebatten anfangen…

Nützlich ist die Kampagne der DP aber insofern, als dass sie aufzeigt, mit welcher Verachtung die Politiker der Mehrheitsparteien und die meisten Medienvertreter auf den angeblichen demokratischen “Souverän” schauen. Wie das liberale Parteiblatt Journal heute richtig schreibt, hat das Motto zu gelten: “Zwischen den Wahlen hat der Wähler zu schweigen”. Was geht’s auch den Pöbel an, was der Staat mit den von ihm (direkt oder indirekt) geleisteten Steuergeldern so alles anstellt?
(crossposting auf L for Liberty - wenn ich schon mal was über die Luxemburger Liberalen schreibe...)

März 08, 2010

Schwarz-rote Koalition

Erstaunliche Schützenhilfe erhält Olivier Besancenots Nouveau Parti Anticapitaliste für ihre Entscheidung eine verschleierte Kandidatin für die Regionalwahlen am kommenden Sonntag aufzustellen: ausgerechnet das erzkonservative Luxemburger Bistumsblatt Luxemburger Wort sprang vergangenen Samstag (6.8.) für die NPA-Kandidatin Ilhem Moussaïd in die Bresche, lobt das gesellschaftliche Engagement der Kandidatin (gegen Rassismus, für Palästina), die von den linken Medien bloss auf ihr Kopftuch reduziert würde, und qualifiziert die mediale Aufregung insgesamt als "absurde Debatte". Der Artikel  enthält dabei kein einziges kritisches Wort über die politische Programmatik der Post-Trotskisten. Zum Schluss des Artikels wird aber klar, worauf das Wort hinauswill: der Autor erinnert daran, dass der Abbé Pierre 1946 Parlamentssitzungen im Talar beiwohnte. Im Kampf der Kirche gegen den Laizismus sind eben alle Alliierten willkommen, wenn es sein muss auch die "extreme Linke". 

März 06, 2010

Disco Cosmopolis (6): Chinoiserien

Ervinna - Mustapha (1980)


Amanda Lear - Queen of Chinatown (1978)


und aus der Reihe "Prog-Bands versuchen sich in Disco-Musik": Goblin - Disco China (1979)

März 03, 2010

191 Jahre Gustave de Molinari

Brachten wir gestern den Begründer des "Anarchokapitalismus", so will es der Zufall des Kalenders dass heute einer der wesentlichen Vorläufer Rothbard dran ist, der belgische Ökonom Gustave de Molinari, derjenige unter den Verfechtern der Freihandelsschule, der den Thesen des (Individual-)Anarchismus am nächsten stand - zugleich, was heute vielleicht verwundern mag, war Molinari ein früher Verfechter des Rechts der Arbeiter auf gewerkschaftliche Organisierung. In späteren Jahren entwickelte sich Molinari zu einem typisch liberalen Minarchisten (Verfechter des Nachtwächterstaats), in seiner Frühzeit war er noch wesentlich radikaler, wie folgender Auszug aus Les soirées de la rue Saint-Lazare (1849) zeigt:



"L’ÉCONOMISTE.
(...) croyez-moi, les peuples ont de bonnes raisons pour se débarrasser de leurs vieux dominateurs. Le monopole du gouvernement ne vaut pas mieux qu’un autre. On ne gouverne pas bien, et surtout on ne gouverne pas à bon marché, lorsqu’on n’a aucune concurrence à redouter, lorsque les gouvernements sont privés du droit de choisir librement leurs gouvernants. Accordez à un épicier la fourniture exclusive d’un quartier, défendez aux habitants de ce quartier d’acheter aucune denrée chez les épiciers voisins, ou bien encore de s’approvisionner eux-mêmes d’épiceries, et vous verrez quelles détestables drogues l’épicier privilégié finira par débiter et à quel prix ! Vous verrez de quelle façon il s’engraissera aux dépens des infortunés consommateurs, quel faste royal il étalera pour la plus grande gloire du quartier... Eh bien ! ce qui est vrai pour les services les plus infimes ne l’est pas moins pour les services les plus élevés. Le monopole d’un gouvernement ne saurait valoir mieux que celui d’une boutique d’épiceries. La production de la sécurité devient inévitablement coûteuse et mauvaise lorsqu’elle est organisée en monopole.
C’est dans le monopole de la sécurité que réside la principale cause des guerres qui ont, jusqu’à nos jours, désolé l’humanité.


 
LE CONSERVATEUR.
Comment cela ?


L’ÉCONOMISTE
Quelle est la tendance naturelle de tout producteur, privilégié ou non ? C’est d’élever le chiffre de sa clientèle afin d’accroître ses bénéfices. Or, sous un régime de monopole, quels moyens les producteurs de sécurité peuvent-ils employer pour augmenter leur clientèle ?
Les peuples ne comptant pas sous ce régime, les peuples formant le domaine légitime des oints du Seigneur, nul ne peut invoquer leur volonté pour acquérir le droit de les administrer. Les souverains sont donc obligés de recourir aux procédés suivants pour augmenter le nombre de leurs sujets : 1° acheter à prix d’argent des royaumes ou des provinces ; 2° épouser des héritières apportant en dot des souverainetés ou devant en hériter plus tard ; 3° conquérir de vive force les domaines de leurs voisins. Première cause de guerre !
D’un autre côté, les peuples se révoltant quelquefois contre leurs souverains légitimes, comme il est arrivé récemment en Italie et en Hongrie, les oints du Seigneur sont naturellement obligés de faire rentrer dans l’obéissance ce bétail insoumis. Ils forment dans ce but une sainte alliance et ils font grand carnage des sujets révoltés, jusqu’à ce qu’ils aient apaisé leur rébellion. Mais si les rebelles ont des intelligences avec les autres peuples, ceux-ci se mêlent à la lutte, et la conflagration devient générale. Seconde cause de guerre !
Je n’ai pas besoin d’ajouter que les consommateurs de sécurité, enjeux de la guerre, en payent aussi les frais.
Tels sont les avantages des gouvernements de monopole.



LE SOCIALISTE.
Vous préférez donc les gouvernements issus de la souveraineté du peuple. Vous mettez les républiques démocratiques au-dessus des monarchies et des aristocraties. A la bonne heure !



L’ÉCONOMISTE.
Distinguons, je vous en prie. Je préfère les gouvernements issus de la souveraineté du peuple. Mais les républiques que vous nommez démocratiques ne sont pas le moins du monde l’expression vraie de la souveraineté du peuple. Ces gouvernements sont des monopoles étendus, des communismes. Or, la souveraineté du peuple est incompatible avec le monopole et le communisme.



LE SOCIALISTE.
Qu’est-ce donc à vos yeux que la souveraineté du peuple ?



L’ÉCONOMISTE
C'est le droit que possède tout homme de disposer librement de sa personne et de ses biens, de se gouverner lui-même.
Si l’homme-souverain a le droit de disposer, en maître, de sa personne et de ses biens, il a naturellement aussi le droit de les défendre. Il possède le droit de libre défense.
Mais chacun peut-il exercer isolément ce droit ? Chacun peut-il être son gendarme et son soldat ?
Non ! pas plus que le même homme ne peut être son laboureur, son boulanger, son tailleur, son épicier, son médecin, son prêtre.
C’est une loi économique, que l’homme ne puisse exercer fructueusement plusieurs métiers à la fois. Aussi voit-on, dès l’origine des sociétés, toutes les industries se spécialiser, et les différents membres de la société se tourner vers les occupations que leurs aptitudes naturelles leur désignent. Ils subsistent en échangeant les produits de leur métier spécial contre les divers objets nécessaires à la satisfaction de leurs besoins.
L’homme isolé jouit, sans conteste, de toute sa souveraineté. Seulement ce souverain, obligé d’exercer lui-même toutes les industries qui pourvoient aux nécessités de la vie, se trouve dans un état fort misérable.
Lorsque l’homme vit en société, il peut conserver sa souveraineté ou la perdre.
Comment perd-il sa souveraineté ?
Il la perd lorsqu’il cesse, d’une manière totale ou partielle, directe ou indirecte, de pouvoir disposer de sa personne et de ses biens.
L’homme ne demeure complètement souverain que sous un régime de pleine liberté. Tout monopole, tout privilège est une atteinte portée à sa souveraineté.
Sous l’ancien régime, nul n’ayant le droit de disposer librement de sa personne et de ses biens, nul n’ayant le droit d’exercer librement toute industrie, la souveraineté se trouvait étroitement limitée.
Sous le régime actuel, la souveraineté n’a point cessé d’être atteinte par une multitude de monopoles et de privilèges, restrictifs de la libre activité des individus. L’homme n’a pas encore pleinement recouvré sa souveraineté."
(nach der Online-Ausgabe)

März 02, 2010

Liberté, égalité, fraternité

Charles Johnsons Plädoyer für einen dialektischen Anarchismus, jetzt online. Sehr konzise Zusammenfassung der linkslibertären Position, unbedingte Leseempfehlung!

84 Jahre Murray N. Rothbard

Heute jährt sich der Geburtstag des Erfinders des Begriffs "Anarchokapitalismus" (ausführlicher Wikipedia-Artikel hierzu) zum 84ten Mal. Rothbard, der in den USA über den Umweg des Agorismus bzw. "left Rothbardianism" auch einen deutlichen Einfluss auf die linkslibertäre Richtung hatte (jedoch von libertären Sozialisten, Anarchosyndikalisten und Anarchokommunisten immer als pseudoanarchistischer Apostat und Befürworter eines "Raubtierkapitalismus" gesehen wurde), wobei es wohl kaum jemand gibt, der sämtliche Wendungen des radikalen Individualisten und Naturrechtlers - bis hin zur Unterstützung der Präsidentschaftskandidatur Pat Buchanans 1992 - mitgemacht hätte. Wie immer habe ich wieder einen Text des Geburtstagskindes mitgebracht; anknüpfend an die Mattick-Auszüge hier ein Artikel aus dem Jahr 1989 über die heute vergessenene Renaissance des Keynesianismus unter Reagan II und Bush Vater:

Keynesianism redux

"One of the ironic but unfortunately enduring legacies of eight years of Reaganism has been the resurrection of Keynesianism. From the late 1930s until the early 1970s, Keynesianism rode high in the economics profession and in the corridors of power in Washington, promising that, so long as Keynesian economists continued at the helm, the blessings of modern macroeconomics would surely bring us permanent prosperity without inflation. Then something happened on the way to Eden: the mighty inflationary recession of 1973-74.

Keynesian doctrine is, despite its algebraic and geometric jargon, breathtakingly simple at its core: recessions are caused by underspending in the economy, inflation is caused by overspending. Of the two major categories of spending, consumption is  passive and determined, almost robotically, by income; hopes for the proper amount of spending, therefore, rest on investment, but private investors, while active and decidedly non-robotic, are erratic and volatile, unreliably dependent on fluctuations in what Keynes called their 'animal spirits.'

Fortunately for all of us, there is another group in the economy that is just as active and decisive as investors, but who are also--if guided by Keynesian economists--scientific and rational, able to act in the interests of all: Big Daddy government. When investors and consumers underspend, government can and should step in and increase social spending via deficits, thereby lifting the econ omy out of recession. When private animal spirits get too wild, government is supposed to step in and reduce private spending by what the Keynesians revealingly call 'sopping up excess purchasing power' (that's ours).

In strict theory, by the way, the Keynesians could just as well have called for lowering government spending during inflationary booms rather than sopping up our spending. But the very idea of cutting government budgets (and I mean actual cut-cuts, not cuts in the rate of increase) is nowadays just as unthinkable, as, for example, adhering to a Jeffersonian strict construction of the Constitution of the United States, and for similar reasons.

Originally, Keynesians vowed that they, too, were in favor of a 'balanced budget,' just as much as the fuddy-duddy reactionaries who opposed them. It's just that they were not, like the fuddy-duddies, tied to the year as an accounting period; they would balance the budget, too, but over the business cycle. Thus, if there are four years of recession followed by four years of boom, the federal deficits during the recession would be compensated for by the surpluses piled up during the boom; over the eight years of cycle, it would all balance out.

Evidently, the 'cyclically balanced budget' was the first Keynesian concept to be poured down the Orwellian memory hole, as it became clear that there weren't going to be any surpluses, just smaller or larger deficits. A subtle but important corrective came into Keynesianism: larger deficits during recessions, smaller ones during booms. 

But the real slayer of Keynesianism came with the double-digit inflationary recession of 1973-74, followed soon by the even more intense inflationary recessions of 1979-80 and 1981-82. For if the government was supposed to step on the spending accelerator during recessions, and step on the brakes during booms, what in blazes is it going to do if there is a steep recession (with unemployment and bankruptcies) and a sharp inflation at the same time? What can Keynesianism say? Step on both accelerator and brake at the same time? The stark fact of inflationary recession violates the fundamental assumptions of Keynesian theory and the crucial program of Keynesian policy. Since 1973-74, Keynesianism has been intellectually finished, dead from the neck up.

But very often the corpse refuses to lie down, particularly one made up of an elite which would have to give up their power positions in the academy and in government. One crucial law of politics or sociology is: no one ever resigns. And so, the Keynesians have clung to their power positions as tightly as possible, never resigning, although a bit less addicted to grandiose promises.

A bit chastened, they now only promise to do the best they can, and to keep the system going. Essentially, then, shorn of its intellectual groundwork, Keynesianism has become the pure economics of power, committed only to keeping the Establishment-system going, making marginal adjustments, babying things along through yet one more election, and hoping that by tinkering with the controls, shifting rapidly back and forth between accelerator and brake, something will work, at least to preserve their cushy positions for a few more years.

Amidst the intellectual confusion, however, a few dominant tendencies, legacies from their glory days, remain among Keynesians: (1) a penchant for continuing deficits, (2) a devotion to fiat paper money and at least moderate inflation, (3) adherence to increased government spending, and (4) an eternal fondness for higher taxes, to lower deficits a wee bit, but more importantly, to inflict some bracing pain on the greedy, selfish, and short-sighted American public.

The Reagan Administration managed to institutionalize these goodies, seemingly permanently on the American scene. Deficits are far greater and apparently forever; the difference now is that formerly free-market Reaganomists are out-Keynesianing their liberal forebears in coming up with ever more ingenious apologetics for huge deficits. The only dispute now is within the Keynesian camp, with the allegedly 'conservative' supply-siders enthusiastically joining Keynesians in devotion to inflation and cheap money, and differing only on their call for moderate tax cuts as against tax increases.

The triumph of Keynesianism within the Reagan Administration stems from the rapid demise of the monetarists, the main competitors to the Keynesians within respectable academia. Having made a series of disastrously bad predictions, they who kept trumpeting that 'science is prediction,' the monetarists have retreated in confusion, trying desperately to figure out what went wrong and which of the many 'M's they should fasten on as being the money supply. The collapse of monetarism was symbolized by Keynesian James Baker's takeover as Secretary of the Treasury from monetarist-sympathizer Donald Regan. With Keynesians dominant during the second Reagan term, the transition to a Keynesian Bush team--Bush having always had strong Keynesian leanings--was so smooth as to be almost invisible. 

Perhaps it is understandable that an Administration and a campaign that reduced important issues to sound bites and TV images should also be responsible for the restoration to dominance of an intellectually bankrupt economic creed, the very same creed that brought us the political economics of every Administration since the second term of Franklin D. Roosevelt.

It is no accident that the same Administration that managed to combine the rhetoric of 'getting government off our back' with the reality of enormously escalating Big Government, should also have brought back a failed and statist Keynesianism in the name of prosperity and free enterprise."
aus: The Free Market, vol. VII, 1, Januar 1989 (Download).